cliariuic d’elles plusieurs de ces lambeaux déchiquetés (|ue l’on
voit daus tant de seorpènes. La hauteur de ces épines est à
peu ]>rès des deux tiers de celles du corps. La partie molle est
arroudie et garnie de membranes jus(|u’au bout des rayons. La
caudale s’arrondit en éventail et a douze rayons. L’anale
commence sous la onzième épine et finit comme la dorsale,
tout [très de la caudale; elle est très-basse et a trois rayons
épineux et sejtt mous entre lesquels la membrane est un peu
échaucrée. La pectorale est fort grande; sa longueur est comprise
trois fois et demie daus celle du corps, e t, quand elle
s’étale, elle est plus large que longue . elle a dix rayons compris
dans sa membrane, et il y en a deux libres. Les deux
premiers se prolongent eu filaments grêles, le neuvième et le
dixième ne sont pas brancluis; le onzième et le douzième, ou
les deux doigts libres, ont en effet la membrane qui les unit
aux autres écbancrée jusqu’à leur base, et sont plus gros que
ceux de la nageoire. Le second est le jtlns long. La ventrale
commence sous l’orlgiiie de la pectorale; elle a, comme à l’ordinaire,
une épine et cinq rayons mous, e t, comme ceux-ci
vont eu s’allongeant, et que le dernier est attaché au ventre
par toute la longueur, chaque ventrale a l’air d’être une crête,
comme jiarait aussi à peu près la nageoire anale.
«Tout ce [joissoii est envelop|)é d’uue peau molle et spongieuse,
hérissée en différents endroits de filaments mous ou
de lambeaux plats et déehi(|uetés. Les principaux de ces lambeaux
sont placés comme il suit : deux grands sous la lèvre
inférieure; un de chaque côté sur le museau en avant du
sous-orbitaire et vis-à-vis des précédents; uu en arrière de la
bouche; uu au bord saillant de la joue tenant au grand sous-
orbitaire; trois à l’opercule vers le bas; plusieurs petits à la
lace externe de la pectorale et le long des côtés du corps; il y
en a entre autres une suite (pii est le seul vestige de ligne latérale.
La peau a , de plus, de chaque côté, vers le dos, un certain
nombre de petites élevures ou tumeurs molles comme des
pustules, mais qui cèdent sous le doigt. Sa couleur n’est pas
plus facile à décrire ([ue sa forme. Qu’on se le représente g»is
marbré de taches brunes de différentes grandeurs, et tout
semé de petits points blancs comme s’il était un peu saupoudré
de farine. De petites taches blanches et noires se montrent sur
le tronc et sur l ’opercule, et des teintes roses diversifient le
brun sur la tête ; il y a des points bruns et blancs jusqu’au palais
et à la langue. La face interne de la pectorale est blanche
avec des teintes roses; son large bord est tout semé de tacbes
rondes, noirâtres, serrées; et a, vers sa base, près du bord
supérieur, trois grandes taches noires séparées par des intervalles
blanc de lait ; extérieurement elle est marbrée et pointillée
comme le corps; sa dorsale fest de même. Les ventrales
sont toutes brunes et la dorsale l’est pour la plus grande partie.
La caudale a plus de blanc dans sa moitié antérieure; son bord
est tout varié de tacbes noirâtres sur un fond blanc. Le liséré
est noirâtre; il y a du |)oiutillé blanc sur le bord de ses
rayons. Le ventre est blanchâtre. Ce pélor filamenteux nous
montre un foie assez gros situé en travers sous l’oesophage, et
se prolongeant, daus chaque côté de f abdomen, en un lobe
allongé et arrondi en arrière. Le droit, plus court que le
gauche, contient la vésicule du fiel (pii est blanche, ronde, de
grandeur moyenne. Le canal cholédoque est gros, assez long,
et, après avoir reçu plusieurs vaisseaux liépato-cystiques, il
débouche dans le premier des coecums de gauche. L ’oesophage
est large, assez long, chargé en dedans de plis nombreux,
parallèles et longitudinaux; il se dilate en un sac arrondi en
arrière , cpii est l’estomac. Les parois sont plus minces que
celles de l’oesophage et sans plis à l'intérieur. De l’arrière de
festomac, et eu dessous, il remonte, vers le cbajibragme, une
Voyage (U la Coquille.— Z. Tom. I l, Partie I. O.J