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sorte ([uc cette mâchoire est toute d’ime pièce. L’oeil est grand,
arrondi; les nageoires sont molles, peu développées, coupées
oblhjuement â leur bord [jostérieur. La caudale est fourchue.
La peau est partout rude, scabre, et couverte de petites lamelles
qui la hérissent. L ’os du bassin est très-long, très-épais à la base,
et supporte uu énorme disque ou crête mince , aussi large que
h a u t, et formant de la gorge à l’anus uu très-large fanon en
éventail.
Le triodon macroptère a été peint par M. Bévaiet, d’après un
individu desséché, de sorte que le dessin montre le corps trop
plat et trop racorni en dessus et en dessous. Ce poisson singulier
a jusqu’à i 3 pouces de longueur totale sur une hauteur de
plus de 9 pouces de foeil au bord inférieur du fanon. La tête et
le corps sont tout d’une venue. Les maxillaires sont saillants,
réticulés et comme striés â leur bord. L ’oeil est très-grand , entouré
d'un rebord un peu saillant de la fosse orbitaire. Une seule
tente extérieure, placée eu avant de la pectorale, communique
avec les rayons des brancbies. Le corps s’amincit à l’anus et auni-
veau des nageoires dorsale et anale s’arrondit et diminue graduellement
jusqu’à son extrémité qui se dilate mi peu pour su|)porter
la nageoire caudale. Celle-ci est médiocre et profondément fourchue.
Un os très-large et très-gros à sa base, soudé aux épaules,
nait au niveau du menton même et sous la tè te ', se diriOee directement
en bas, et soutient le large fanon dont nous avons parlé,
fanon mince, susceptible de se ployer sous le ventre, et q u i ,
tendu , est couvert de lamelles oblongucs, unies sur sa surface
à angle droit. Ce fanon va joindre l’auus en formant un écran
régulièrement arrondi à son bord libre. La peau du corps est
rude, comme guillochée, et les lamelles très-petites qui la hérissent
dessinent une sorte de ligne courbe sur les côtés.
I.a dorsale a lo rayons; la pectorale i 4 ; l’anale 8 , la caudale i4-
I.a couleur de ce poisson est uu fauve blond tacheté de ferrugineux
et de brunâtre. Les nageoires sont jaunes et orangées.
Le fanon, ferrugineux à la base, est grisâtre dans le reste de sou
étendue, mais une large tache d'un noir profond se dessine dans
sa partie supérieure et â son tiers postérieur.
C’est dans les mers qui baignent file Maurice (jue vit ce triodon.
Nous en observâmes plusieurs individus en tout semblables,
et ne différant cpie par la taille.
9. A LUTÈR E A MASQUE NOIR.
Aluteres personatus, Les s .
Dousonbère, dans la langue des naturels de 4Vaigion.
I ray. ép. ; dorsale 4 6 ; pectorale ! a ; ventrale de 46 à 5o ; caudale 12.
-Nous prîmes ce poisson, le 28 août 1828, par une belle journée
de calme, sur les côtes de la Nouvelle-Guinée. Le corps, du
bout du museau â la naissance de la queue, n’avait que 6 pouces
sur 22 lignes de hauteur au niveau de l’épine dorsale solitaire.
L’alutère à mas([iie est très-mince , pres([ue tout en élévation ,
à tête longue, â front convexe, puis devenant concave, de sorte
que le museau est effilé, déprimé et saillant. La bouche complètement
terminale est petite, peu ouverte. L'oeil est arrondi,
Irès-éloigné de la bouche. I.a fente unique qui communique aux
branchies est oblitjue, et percée en avant de la pectorale. Le
ventre est un peu saillant, anguleux en avant de l’anus. Le
corps s’amincit et diminue de hauteur jusqu’à la naissance de la
queue. Celle-ci est longue de plus de 2 pouces, oblongue et
comme festonnée. La nageoire pectorale est très-petite, très-
étroite. La dorsale est courte , naît vers le milieu du dos, s'élève
pour former un feston aigu, puis s’abaisse et cesse à dix
lignes environ de la queue. La ventrale occupe la même étendue
que la dorsale. Elle est courte et assez régulière, si ce
Voyage de la Coquille. — Z. Tom. //. Partie I. I 4