sont ovalaires, puis ils se dilatent pour donner naissance de
chaque côté à une pointe épineuse , allongée , acérée , et à
|)eine recourbée en haut. La lame antérieure , au contraire,
(dus courte que la |)réeédente , a son bord libre arrondi, sa
surface convexe et lisse sur la ligne médiane, et en bas se
continue jusqu’aux deux épines latérales, qui sont la limite
de la fente supérieure. Vue de [irofil, cette fente simule une
boucbe d’autant plus ouverte qu’elle est plus voisine du bord
supérieur.
La coquille a 6 lignes de longueur totale. Sa texture est extraordinairement
fragile; ses couleurs sont translucides et
comme vitrées. De légères stries régulières et arrondies couvrent
sa surface. Ces stries sont dues aux lamelles successives (p.ie
produit l’accroissement de taille de ce petit ptéropode.
(i. C iJ ÎO n O R E A Q U A T R E P O IN T E S .
Cleodora quadrispinosa , R an j , Monog. ms., pl. V, f. 6.
Cette es|)èce que nous avons découverte dans les mers des
Moluques, |)ar 26 degrés de latitude S. et 92 de longitude E. ,
était longue de 8 ligues, l’animal compris. Celui-ci était oblon
g , arrondi, ayant deux ailes ou lobes membraneux ovalaires,
échaucrés à leur bord externe, peu dévelop|)és, et soudés
en avant par un petit lobule arrondi. La couleur de ce ptéropode
est un rose frais. Son test un peu comprimé, présente quatre
angles, et [>ar conséquent quatre faces, qui distants à leur base
et très-ouverts, finissent en une pointe aiguë et un peu contournée.
Cha(|ue arête anguleuse s’allonge aussi supérieurement,
en une pointe libre, aiguë, et déjetée en dehors. Les
deux faces antérieures sont plus courtes et plus étroites, les
deux dorsales sont plus dilatées. Le test est blanc nacré, très-
fragile , couvert de petites stries régulières.
7. F IR O I.E ADAM ASTOR.
Pterotrachea adamaslor, L ess.
( Pl. I I I , fig. I , g .n . )
A ul B , iiuinclibules cornées.
Forskal, le preniier, décrivit sous le nom de pterotrachea des
animaux marins qu’après lui Bruguière et Péron appelèrent
firoles, , et que M. Cuvier regarda d’abord comme des
carinaires mutilées (Bèg. an., t. 2, p. 45o, 1817 ). Les travaux
de Lesueur contribuèrent pour beaucoup à fixer l’opiiiioo des
naturalistes sur ce genre , pris par M. de Lamarck pour base
de son ordre des hétéropodes , taudis ([ue M. de Blainville
créa pour le recevoir sa famille des nectopodes, et M. de Férussac
celle des ptérotrachées.
Lesueur sectionna les lirolcs en trois genres', les firoles, les
firoloïdes et les sagittelles. On doit ajouter à cette famille les
carinaires, les timoriennes de MM. Quoy et Gaimard, qui y
sont intimement unies, et sans doute notre nouveau genre
pterosoma.
Les firoles sont des animaux gélatineux, transparents, entièrement
libres, et à ce qu’il parait sans cotpiilles. I,eur corps
est cylindrique, atténué eu avant en un long rostre, muni
d’une booehe terminale, à mâchoires cornées, et â lamelles dentées
en scie et mobiles. Leurs yeux sont sessiles et placés â une
assez grande distance de la bouche. Des éiniiiences coniques,
charnues, les protègent et les abritent en dessus et en dessous.
Une nageoire minee , arrondie, surmonte la région dorsale
et postérieure du eor|)s; au-dessous et un peu en arrière, saille
une partie conique, ventrale, nue, renfermant les brancbies
et le coeur. Suivant les auteurs , le tube digestif est disposé eu
Voyage de la Coquille. — Z- Tom. II. Partie I. 32