vrent les maxillaires et le palais sont courtes, très-aiguës. Les
opercules sont lisses sur leurs bords ; un cercle rayonné entoure
l’orbite. Un orangé très-frais colore l’oeil, qui est reculé et bas.
Deux eoiiduits sont percés sur le rebord de la lèvre extensible
supérieure.
I.a pectorale est falciforme, mince, pointue. La queue est
profondément fourchue, chacune de ses divisions est droite, aiguë
et étroite. La dorsale, longue et peu élevée, commence
sur la nuque par quclfpies rayons courts, jmis s'élève vers le
troisième rayon et diiniime graduellement, de manière Yju’elle
est très-basse dans les deux tiers de son étendue, et qu’elle ne
s'accroît un peu qu’aux derniers rayons, c|ui s’arrêtent à 6 lignes
de la queue. L ’anale commence au milieu du corps, cesse au
même point que la dorsale, et représente une nageoire égale,
étroite et un peu sinueuse sur son bord. I.es catopes sontpresque
triangulaires, larges à leur insertion, et à rayons anastomosés.
La cbair de ce poisson est d’uue grande délicatesse. Ou le
prend, tant son odorat est obtus, avec des hameçons amorcés
grossièrement par des flocons de laine.
Dans le grand Océan équinoxial, par les 19“ degré de latitude
S. et 78' de longitude O., nous primes un individu du coryphoena
chrysurus, décrit par Lacépède sur les notes de Commerson.
Ce coryphène avait 55 rayons à la dorsale, u5 à l’anale, 20 à la
pectorale et 5 aux catopes. Sa longueur totale était de 3o pouces,
sur 7 d’éiiaisseur au milieu du corjjs, sur 6 à la tète et i à
la queue. La tête seule avait 6 pouces de longueur totale, la
nagepire anale 10 pouces, et la pectorale 7 ponces, et se trouvait
attachée à 7 pouces de l’extrémité de la mâchoire inférieure,
plus longue que la supérieure. Sa bouche était petite,
armée de dents acérées, son front très-convexe, son oeil surbaissé.
La dorsale longue, élevée, puis diminuant successivement
jusqu’à la queue, qu’elle touchait presque. Les rayons de
fanale sont d’abord allongés; ils se raccourcissent dès le troisième,
et la nageoire, peu élevée, est presque rectiligne clans
le reste de son étendue. La |)cctorale est courte, mince, |)ointue.
Les catopes sont étroites, et la queue lu-ofoudcment fourchue.
•Les écailles sont petites et légèrement inibric(uées. La nageoire
dorsale est d’un bleu-céleste sans tache. Le dessus de la tête et
du corps, jusqu'à la ligne latérale <p.ii naît derrière l'opercnie
et descend pour longer la partie moyenne du poisson, est d’un
azur que relèvent mille points ronds et scintillants de l’or à reflets
de vermeil. Le pourtour de la bouche est argenté. La moitié
inférieure, depuis la commissure jusqu’à la caudale, brille de
l ’or le plus poli, sur lequel sont semés des points aznrc.s. Les
rayons de l’anale sont bleus, mais la membrane, la pectorale,
les catopes, et la queue surtout, sont richement dorées.
La chair de ce beau poisson est un manger excjuis.
4 i. CA RA N X D E L E SSO N .
Caranx Lcssonii, Cuv., Cal. de Paris.
(Pl. X X X I , fig. I.)
Pect., 1 7 ; dorsale, g ép; 2 ' dorsale, ig ; catopes, ; ; anale, -2,; caudale, 22.
Ce poisson, jieint de grandeur naturelle, est mince ou comprimé
sur les côtés et remarcpiable ]tar l’ampleur de la courbe
que décrit la partie supérieure du corps, et meme la ligue inférieure.
Sou dos est donc très-convexe, sa téte courte, bombée ;
son corps liant, mais très-aminci à la queue. La caudale, taillée
â angle aigu, est fourchue. La pectorale est longue, recourbée,
terminée eu faux; la ligne latérale naît sur le bord supérieur
de l’opercule, décrit une courbe qui se coude pour suivre en
ligne droite le milieu du corps juscju’à la partie moyenne de la
queue. Cette ligne est recouverte en devant d’écailles d’une ex