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ferox de Gmelin, qui vit à la Floride et à la Guiane, que Bar-
tram a représenté grossièrement pl. 2, t. I de son Voyage. On
joint encore aux trionyx les T. javanicus, Geoff., Ann. du Mus.,
t. XIV; T. carinatus, Geoli., ibid.; T. stellatus, ibid.; euphra-
ticus, Oliv., Voy. eu Turcpiie, ]il. 42; le T. gangeticus, Duv., et
le T. graiiosus, Leach, ou testudo granosa de Schoepl'., pl. 3o.
§ 1 1 .
D E SC R IPT IO N DE QU ELQU ES R E P T IL E S NOUVEAUX OU PEU CO NNU S;
PAR R .-P . LESSON.
I . AGAME DES MOI.ÜQUES,
ylgama moliiccana, L e s s .
( Pl. I ,% . i , g .n . )
Ce reptile saurien est remarquable par l’extrême allongement
et la grande minceur de la queue, relativement aux
¡iroportioiis du corps. 11 est figuré de grandeur naturelle.
Peut-être pourrait-on créer un sous-genre dont cette espèce
serait le type; car elle unit aux caractères des agames ceux de
f|uelques galéotes et des lophyres, et a comme eux une crête
palléacée sur le cou, mais les écailles du corps ne sont point
imbriquées en tuile, et la queue, également cylindrique, n’est
point comprimée sur ses côtés.
Quoi qu’il en soit, cet agame a de longueur totale i6 pouces,
et encore la queue est-elle comprise dans ces dimensions pour
i 3 pouces environ. La tête est légèrement allongée, conique,
renflée au-dessus des yeux, déprimée sur le museau. Elle est
partout également recouverte d’écailles petites et arrondies,
écailles qui revêtent aussi les voiles palpébraux. Une convexité
assez notable marque l’arcade orbitaire. L’orifice de l'ouïe est
ovalalre, nu, Irès-ouveiT. Les narines sont arrondies, et percées
à l'extrémité du museau. L ’oeil est ovalalre et petit. Les
dents, courtes et coniques, tricuspidées, sont régulièrement
rangées sur le maxillaire inférieur. La bouche est peu fendue,
et derrière le renflement des mâchoires existe tin sillon assez
prononcé. Les membres antérieurs sont plus courts que les
postérieurs. Ils sont terminés par cinq doigts libres, minces,
o-réles, à ongles ténus : les doigts du milieu sont les plus allongés.
Iæs membres postérieurs sont plus longs que les antérieurs;
ils sont terminés par cinq doigts remarc|iiables par leur minceur.
Le pouce, très-court, est distant de l'index qui est un peu
plus long; mais les deux doigts du milieu du carpe, surtout
l’annulaire, sont presque aussi longs que la jambe. Enfin le
petit doigt est le troisième par la taille. Les ongles sont ténus,
grêles, jiresque droits.
A partir de l’anus, la queue a 13 pouces. Dès sa naissance
elle est arrondie et grêle , et finit en une sorte de cordonnet
très-fin. Elle est entièrement recouverte d’écailles petites,
imbriquées, et libres â leurs pointes, ce qui donne â ces écailles
une disposition lâche. Les écailles du corps et des flancs sont
excessivement petites, régulières ; elles s allongent sur la ligne
moyenne du corps, pour donner naissance sur le cou â une
rangée d’écailles minces, pointues, au nombre de douze, et
formant une crête élevée sur cette partie de deux â trois lignes
au plus. Ces écailles se continuent sur la ligne médiane par une
rangée peu discernable de petites lamelles pointues. Les membres
sont eux-mêmes recouverts de petites sqnammes libres et
aiguës à leur sommet; mais celles du ventre, plus espacées et
plus isolées, sont aussi comme carénées et libres à leurs bords.
Tout ce système écailleux est d’ailleurs iort ¡letit.
Le lacerta alia ceylomca de Séba ( t. I , ]fl. (jVI , 1. 2 ), et son
lacerta ceylomca ( t. I I , f. 4 ); ''e r t, marbré de noir, ont quelque