latus, Sclin.; Lacép., t. I , pl. IX , fig. i ; le squalus Blochii,
sq. canicula, Blocli., |)1. CXII.
llisso, dans rHistoire des poissons de Nice, t. III, p. i i6 ,
admet, trois espèces rpii sout les scyllium stellaris, caniculus et
Arledi. Cette dernière roussette est nouvelle ou du moins était
Inédite en 1812, époque oii sa description fut insérée dans les
Mémoires de l’Institut. Otto la décrivit sous le nom de squalus
prioimrus. VArtedi a le corps d’uu gris rougeâtre, varié de taches
argentées, et sa nageoire dorsale est épineuse à son extrémité.
Ce poisson est le lambarda des habitants de Nice, et n’ac-
(piicrt point de dimensions au-delà de cinq livres.
Les roussettes pondent, plusieurs fois dans f année et dans
les fucus, des oeufs arrondis qui varient en couleur et même en
formes. Leur chair est peu délicate et par suite peu estimée.
2' Sous-genre : B e q u i n , Carcharías, Cuv.
Dents tranchantes, pointues, et le plus souvent dentelées
sur les bords; première dorsale bleu avant les ventrales, et la
deuxième à peu près vis-à-vis l’anale : des évents très-petits; museau
déprimé, ayant les narines à sa partie moyenne; dernières
ouvertures des brancbies atteignant les pectorales.
Les requins forment une nombreuse tribu dont les moeurs
carnassières et féroces ont rendu son nom depuis long-temps
célèltre. Les Grecs appelaient carcharids une espèce de lamie, et
le nom de requin vient du latin requiem f pie les anciens navigateurs
appliquaient indistinctement à plusieurs espèces, parce que
leur voracité leur semblait telle, qu’un bomme tombé à la mer
n'avait plus qu’à recommander son ame à Dieu, lorsqu’il était
en vue des requins. Les Grecs connurent ces grands squales et
eonfondireut beaucoup de leurs moeurs dans l’bistoire qu’ils
donnèrent du dauphin. Les requins sont donc des poissons d’une
force considérable, d’uue grande taille, dont la gloutonnerie
et la voracité, servies par des dents disposées en quatre et ciii(|
rangées, les rendent redoutables ¡lar la manière dont elles sont
aiguisées. Ce sont les tigres de la mer, et les hommes qu’ils ont
dévorés attestent leur brutal appétit; ils ne dédaignent jjoint de
suivre les navires et de recueillir les cadavi'es des individus expirés
par suite de maladie, qu’oii jette dans le sein de féternité,
et dont le tombeau est le plus souvent dans l’estomac de ces
animaux. Les navires négriers, chargés et encombrés d’esclaves,
et à bord desquels la mortalité est par conséquent considérable
, sont, dit-on, suivis jiar eux. Toutefois les re<|ulns ne nagent
point avec vélocité, et même, par une sage précaution de la
nature, ils ne peuvent saisir leur proie qu’en se renversant, ce
qui permet, lorsqu’elle est agile, qu’elle puisse se soustraire à leurs
dents meurtrières. Quant à leur odorat, qu’on dit être très-déve-
loppé, nous croyons que ce sens est obtus, car ces poissons sont
aisément pris à des crocs en fer amorcés d’un morceau de lard,
qu’ils saisissent avec voracité, et sur letpiel ils se dirigent plutôt à
l’aide de la vue et obliquement. Les requins fréquentent les at-
térages, et rarement on les rencontre dans la haute mer. Cependant,
entre les tropiques, ils s’éloignent assez de toute la terre.
Dans les baies ils vivent par troupes, attirées par les mêmes
appétits, bien que leurs habitudes soient solitaires. Leur géné
ration est habituellement de deux petits vivants, contenus dans
deux cornes allongées de la matrice. IjCur chair est dure, indigeste
et coriace. L ’iuiile qu’on retire de leur foie est fort douce,
et leur peau est employée dans les arts. Les oeufs des femelles
ne sont point jjondus à l’extérieur, mais se développent dans
rintérieiir même de l’animal.
Les requins, surtout les espèces des climats chauds, sont
ordinairement accompagnés par des poissons nommés rémora,
et par ceux qu’on appelle pilotes. Commerson, dans ses manuscrits,
s’est exprimé ainsi sur ces pilotes ;