3g8 VOYAGE AUTOUR DU MONDE,
l'érence profondément dentèlée, à dents inégales, arrondies,
festonnées. L’extrémité antérieure est plus étroite fpie la postérieure.
La surface supérieure s’élève en cône dont le sommet
est obtus, placé un peu en arrière. Un talus assez marqué entoure
la base du cône, et forme sur le pourtour une assez large
dépression marginale. Des côtes noueuses, grosses, séparées
par des sillons profonds, raboteux, descendent obliquement du
sommet jusqu’aux bords où ils se perdent après avoir été coudés
[lar la dépression en formant les dents saillantes du pourtour.
L ’intervalle des côtés est plane sur le bord, et marqué
(l’un trou ou d'une fossette dans la portion amincie et termi-
. nale du sillon. Cette face supérieure côteleuse est rouge brunâtre.
En dedans, cette calyptrée est concave, et sa surface est sillonnée
de lignes larges et peu creusées qui répondent aux côtes
du dessus. Le fond ou la voûte est lisse. D’nne lame fixée
au côté droit et canaliculée â angle aigu du même bord, s’évase
et se roule un cornet interne qui forme une deuxième coquille
entière, et libre dans toute son étendue, hormis an fond et sur
le bord droit. Ce cornet est obovalaire, lisse, assez épais, évasé
à sa circonférence qui est mince et libre. Il est coloré eu blanc
mat, tandis que la surface interne est rougeâtre et à taches
longitudinales interrompues par la teinte blanchâtre des sillons.
Cette coquille a 28 lignes de longueur, 23 de largeur et
9 de bauteur.
Nous n’en trouvâmes qu’un seul individu (déposé au Muséum)
sur les sables de Payta, sur la côte du Pérou.
i 5g. C A I,Y P T R 1ÏE (C A L Y P E O P .S IS ) T U B IF Ê R E .
Calyptræa ( calypeopsis) tubfera, L ess.
Coquille obirrégnlière, ovale, arrondie, à circonfcrence cre-
nelée, peu régulière et accommodée aux inégalités de plan des
roches sur lesquelles elle repose, convexe en dessus, coni(|ue
dans le jeune âge, affaissée dans son étal adulte, à sommet ongu
lé, obtus, médian, à pointe un peu déjetée à droite. En dessus
elle est couverte de rugosités qui (lartent de l’onglet qni est
lisse, et se rendent en rayonnant sur les bords. Sur ces rugosités
s’élèvent des tubes cylindriques, plus ou moins élevés, perforés
au centre, ayant un sillon sur un côté, ce qui annonce qu’ils
sont le résultat d’une lame roulée et sondée ]>ar ses bords. Ces
tubes ont jusqu’à 4 lignes et demie de hauteur et i ligne et
demie de diamètre.
Jeune, le dessus du test est rouge violâtre, et l’onglet est
jaunâtre. Adulte, cette surface est blafarde, et se recouvre de
petits balanes et de polypiers dans les intervalles des tubes.
La surface interne est concave, très-nacrée, très-lisse, excepté
sur le rebord qui est marqué par les crénelures. Cette
face est blanc jaunâtre, maculée de rougeâtre. La eocfuille interne
est soudée par un large support en avant de la concavité
qui réj)ond à l'onglet. Cette coquille interne adhère encore au
bord gauche par une lame épaisse. Elle est concave, entière,
à circonférence taillée en bord simple, imitant une petite soucoupe
dont la partie antérieure serait en arc de cercle, et la
partie postérieure rectiligne. Mais ce qui caractérise la cloison
postérieure est un pli convexe en devant, cjui devient canal
profond en arrière et qui aboutit à la voûte même de la face
inférieure du test.
Cette coquille habite de grandes profondeurs d’où elle est
rejetée par les vagues sur les sables des plages déclives, situées