raàsch, lymme, seplicn, qui fournit le beau galuchat;
les raies bokhât ou oeràb, et balav'i, décrites tontes par
Forskal; la raie chinoise et plusieurs autres espèces dont les
Japonais recherchent les peaux pour faire des fourreaux de cimeterre.
Les familles singulières des orbes ou hérissons, des
boursuflus ou des tétrodons ne semblent propres qu'aux climats
chauds. Ces poissons existent sur les côtes de toutes les terres
entre les tropiques, et se plaisent surtout, avec les balistes et
d’autres races, au milieu des récifs de corail. Dès file de Téné-
rifl'e on rencontre cependant le tétrodon linéolé, le fahaka des
Arabes, si abondant dans la mer Rouge, et ce n’est que près
de file de France fpi’on a observé l’espèce remarquable type de
notre nouveau genre Triodon. Les balistes, à peau coriace
et bérissoniiée, peuplent de leurs essaims, peints des nuances
les plus vives et parfois de la manière la plus fantasque, les
mers des archipels d’Asie. Nulle part elles n’existent en plus
grand nombre ; nulle part leur vestiture brillante d’ordinaire,
ne présente un mélange plus varié dans les couleurs des écharpes,
des chevrons rouges ou bleus, des larges ovales, des
plaques colorées, sans dégradation dans les teintes; et c’est à
tort ([u’on a nommé baliste américain un poisson fixé au
milieu des récifs des Moluques ou des Carolines. Les monacan-
tbes,les alutères, les coffres, sont tous des poissons des mers
à paracels, et leurs espèces sont d’autant plus nombreuses que
les îles qui les abritent sont plus près de la ligne. Aussi les côtes
de la Nouvelle-Guinée, des Moluques, de Célèbes et de Bornéo,
fourmillent-elles des espèces de ce genre, et ce n’est toutefois
que dans la Malaisie que se rencontre le nason licorne, si singulier
par le prolongement de sa tête. L’espèce unique de
solénostome habite les côtes indiennes, [futularia paradoxa)
et les mêmes mers sont la patrie des pégases dont on connaît
trois espèces remarquables et curieuses par les singulières
modifications qui ont influencé leur structure.
Les salmones sont, ainsi que nous l’avons déjà dit, plus européennes
:1a plufiart des genres et le grand nombre des espèces
appartiennent aux eaux soit douces, soit de rivières ou
des golfes qui morcèlent nos rivages : le tetragonopterus argen-
teiis d’Artédi est d’Amboine, et jiiusieurs dupes appartiennent
aux côtes du Malabar et de Coromandcl. Une seule espèce de
notoptèrc, le synura, habite les étangs aux ludes; l’élope sabre
de Commerson les Moluques, et quelques érythrins les eaux
douces du Malabar. La troisième famille, celle des ésoces,
également variée, est encore peu riche, proportionnellement
à l’IÎurope, en espèces asiatiques. Mais deux genres propres
aux climats chauds des deux hémisphères, peu nombreux
en espèces, sont remarquables d’un autre côté par la multiplication
extraordinaire des individus, et c’est ainsi que les hé-
miramphes et les exocets couvrent en nuées épaisses les
détroits (|ui isolent les îles de l’archipel d’Asie, et procurent
aux peujdes riverains un aliment recherché et agréable. Les
exocets exilient et volant s’y rencontrent réunis. Les cyprins
ont fourni à nos eaux uu poisson de la Chine que nous
avons façonne à la domesticité, et dont l’éclat fait l’oruement
de nos viviers. C’est la dorade rouge (cyprinus auratus); mais
les eaux douces du gymià Empire du milieu nourrissent encore
un grand nombre de carpes, toutes belles et brillantes des plus
riches couleurs. La mer Caspienne recèle plusieurs ables et un
barbeau qu’a fait connaître Gnldenstedt, sous le nom de cyprinus
mursa. Quelques silures vivent dans les eaux douces de la
Chine, et c’est encore la patrie d ’un pimélode qui en porte le
nom. Les plotoses de petite taille à épines acérées se réunissent
en troupes, comme nos épinocbe*s, à l'embouchure des
ruisseaux de la terre des Papous et des Moluques.
I æs gades, poissons précieux pour le commerce du Nord, ne
fournissent qu’une ou deux espèces à l’Asie. Les genres qui corn