7. TÉTRODON COSMOGRAPHIQUE.
T e t r a o d o n m a p p a , L e s s .
(Pl. V , 1/2 de g. n.j
Nag. pectorale 1 7 ; dorsale 1 1 ; anale i r ; caudale 9.
Cette espèce appartient à la section des tétrodons à corjis
lisse, ou du moins à ceux dont la peau, bien qu’un peu dense et
villense de sa nature, n'est nulle part munie de piquants, de tubercules
ou de teiîtacides. Sa forme est ovalaire , oblongue ; sa
tête est conique, f arcade orbitaire un peu voûtée, son dos convexe
, lors même que le corps est dans son état naturel. Le
ventre est légèrement arrondi; cette partie chez ce poisson ne
peut jamais se distendre beaucoup. L ’individu qui a servi de
type à la figure très-exacte que nous donnons de cette espèce,
avait 18 pouces de longueur totale sur 8 de hauteur. La nageoire
[lectorale est plus haute que large, rectiligne à son bord
postérieur. La dorsale , épaisse et étroite à sa base, s’élargit et
s’arromlità son sommet. L ’anale, de même forme à peu près, est
légèrement sinueuse à son bord arrondi. La queue est épaisse ,
élargie et arrondie en éventail à son extrémité. I^a peau est peu
rude , flexible, et à peine aréolée ou pointillée. Les mâchoires
osseuses sont blanches, lisses , et la supérieure déborde l’inférieure.
Toutes les deux sout épaisses, très-robustes. L ’iris est
rougeâtre. Toutes les nageoires sont fauve-vineux teinté de
violâtre, etrayées enlongde noir velouté disposé en bandelettes
flexueuses. La surface entière et su|térieure du corps est d’uu
roux cannelle violâtre assez foncé ([ui s’éclaircit sur les flancs ,
passe au |)ourpré clair et au blanc légèrement violacé sous le
corps , et un repli de la peau forme deux sortes de lèvres carnées
autour de la bouche. Des points nombreux et rugueux
apparaissent sur les côtés de la tête.
Z O O L O G I E . , o 3
Ce qui distingue ce tétrodon, et ce qui lui a valu le nom
qu’il porte, sont les innombrables raies qui sillonnent dans tous
les sens la surface du corps et les flancs. Ces bandelettes sont
étroites, brunes , grises et noires. Elles sont rayonnantes autour
des yeux, puis verticales sur la tète et les jou e s, puis horizontales
sur le dos en avant, transversales en arrière, longitudinales
sur les flancs, mais fréquemment flexueuses et zigzaguées.
Des points noirs, des taches très-foncées et entrelacées, des sortes
de ronds, des paraphes noirs, sout dessinés sur le ventre et
principalement sur les flancs de ce poisson. L’ouverture branchiale
est très-haute et contourne presque toute la base de là
pectorale.
Nos matelots ne voulurent point toucher à la chair de ce
poisson qu’ils regardaient comme vénéneux. On sait eu effet
que très-souvent les tétrodons sont toxiques. Il est assez commun
dans la baie de Doréry à la Nouvelle-Guinée. Il ne se gonfle
que lorsqu’il est effrayé, alors il manifeste de petits éclats
de colère accompagnés de grognements et de soubresauts vifs
et précipités de ses nageoires.
8. TRIODON MACROPTÈRE.
Triodon macropterus, L e s s .
(Pl. IV , aux 2/3 de g. n. )
Triodon bursarius, R e in w . ; Cüv ., Règ. an., t. 2 , p. 3yo.
I.e genre triodon se trouve Intermédiaire aux tétrodons
par ses dents, et aux balistes par l'os du bassin qui est chez lui
au summum de développement.
La mâchoire supérieure est divisée par une suture dans sa
partie moyenne, ce qui simule deux dents, tandis que l’inférieure
est lisse , simple et sans trace de rainure au milieu, de