de Payta, courant au grand soleil avec une extrême rapidité et
se défendant avec courage, lorsque poursuivi et sur le [loint
d'être atteint, il avait la conscience du danger qui le menaçait.
Ce reptile en marchant a l’habitude de redresser la queue sur
son dos.
6. G ECKO DES ILES OCÉANIENNES.
Gecko oceanicus, L e s s .
(Pl. II, fig. 3, g. n.)
Em o , d»'ns la langue des naturels d’O-Taïtl.
Ce petit gecko très-couimun à 0 -Taïti et à Borabora, appartient
au genre hémidactyle de M. Cuvier, et à sa dernière tribu,
ou les bémidactylcs à peau lisse , munis d’ongles à tous les
doigts, sans pores près de l'auus, et à phalange terminale élargie
et surmontée d’im ongle robuste et crochu.
Ce rejrtile a 6 pouces et 3 à 4 lignes de longueur totale, et le
corps est compris pour 3 pouces dans ces dimensions. Ses formes
sont assez robustes et ses membres sont courts et proportionnés.
La queue parfaitement cylindrique diminue graduellement
jusqu’à son extrémité, mais jjrésente une certaine é])aisseur
à la base et même dans le reste de son étendue. La tête est
épaisse et conique. La bouche est assez fendue et garnie de
petites écailles plates sur le bord des mâchoires. Les narines
sont tout-â-fait terminales. L'oell est très-grand, à pupille d’un
bleu de ciel clair. I.es oreilles sont nues à leur méat extérieur,
qui est fendu en chevron. Les membres antérieurs sont un peu
plus courts que les |)Ostérieurs. Les 5 doigts qui les terminent
sont lobés, dilatés, aplatis, et offrent sur le milieu de la phalange
terminale, un ongle assez crochu et fort, tandis que les
chevrons tiui occupent la surface inférieure sont |ieu martjués.
Cet hémidactyle est complètement recouvert d’écailles trèspetites,
comme chagrinées, et toutes de même nature aussi bien
sur la tête que sur le corps, sur les membres et sur la queue.
Mais dans l’état de vie ces écailles sont peu apparentes, parce
qu’un épiderme très-muqueux enveloppe l’animal.
La couleur du gecko des îles océaniennes e st, lorsqu’il vit,
d’un gris légèrement nuancé de rougeâtre avec des zones fugaces
de teintes plus foncées, disposées principalement sur le dos. La
coloration rougeâtre-brun de la fig. 3 de notre planche 2 est trop
forcée, et a été copiée par le peintre d’après un individu dont
l’alcool avait altéré les couleurs primitives.
La grande mollesse des chairs, le ]ieu de vivacité des mouvements
, l’abondance de la sanie qui lubrifie ce gecko, font de ce
reptile un objet d’aversion et de dégoût pour les habitants dO-
Taïti, qui lui donnent, aussi bien qu’à un scinque, le nom d’emo.
Ce petit saurien se tient dans les lieux frais et humides des cabanes
et dans les troncs pourris des cocotiers des îles d 0 -Taiti
et de Borabora, et de plusieurs autres systèmes d’iles de l’océan
Pacifique.
7. SCINQUE ÉMERAUDIN.
Scincus smaragdinus, L ess.
(Pl. III, fig. i , g . n.)
K én eu x , dans la langue des naturels d’Oualan.
Si le genre scinque est parfaitement caractérisé dans les auteurs,
il n’en est pas de même des espèces, qui pour la plupart
le sont très-mal, et sur lesquelles il est difficile d’être fixé, faute
de moyens graphiques de comparaison.
Le scinque émeraudin est remarquable par ses formes arrondies
et élancées, et surtout par sa longue queue, qui n’a pas
moins de six pouces, tandis que le corps fusiforme n’a que trois
6.