1,4 V O Y A G E A U T O U R DU M O N D E .
(les branchies eu traversant la téte. Le dessus du corps, du dos
et des flancs est d’iin noirâtre mélangé de nuances diverses,
telles que du n oir, du vert glauque et du brun fuligineux, sur
lequel sc dessinent de nombreuses tacbes irrégulières, gris glacé
très-fugace. La teinte verdâtre domine sur le milieu des côtés.
Mais la portion inférieure tout entière est d’un gris roussâtre
doux que relèvent de larges taches arrondies ovalaires, rapprochées,
et d’un blanc de neige plein d'éclat. La nageoire pectorale
est blonde, une ocelle gris glacé entourée de rouge ferrugineux
marque s’a base. La deuxième dorsale et l’anale sont blanches ;
mais ras leur insertion au corps, une bandelette aurore en marque
toute la longueur. Les aiguillons de la queue sont noirs
sur un fond blanc et tacheté de ferrugineux. La queue
est à sa base d’un noir velouté, verte à son milieu^ mais d’un
vert qui passe à folive, puis elle devient brunâtre; un ruban
blanc garnit son bord dans toute sa hauteur.
i 4. B A L IS T E V IE IL L E .
B a l i s t e s v e t u l a .
(Pl. IX , fig. 2, 1,4. g. n.)
B a l i s t e s v e t u l a , O sb e c h ; G m . ; B l o c h , pl. C L ; L a c é p è d e ,
t. V I, p. 35, édit. Desmarest.
Y® dorsale 3 ép. ; 2' dorsale 3o rayons; pectorale i 4 ; ventrale 12 ; anale 22;
caudale 12.
Si la figure que Bloch a donnée du baliste-vieille est exacte
quant aux formes, il n’en est pas de même quant aux couleurs,
et on peut en dire autant de la description de Lacépède, description
qui laisse beaucoup à désirer. Nous avons cru devoir
reproduire un dessin que nous avions fait d’après nature de ce
poisson remarquable, que nous vîmes en grande abondance
sur les rivages volcanisés de l’Ascension dans l’océan Atlantique.
La vieille, ainsi nommée, dit-on, de l’aspect décharné de ses
dents, ou des rides qui sillonnent sa lace, atteint conimuné-
nieut 12 à i 5 pouces de longueur totale. Son corps assez épais
et élevé est ovalaire, oblong, et s’avance un peu eu coin
sur le devant de la tête, et s’amincit considérablement ras la
queue. Son front est haut, bombé. Son oeil est grand. Sa bouche,
peu fendue, est garnie de dents fortes et coupantes. I.’on-
verture branchiale est en fissure longue, ouverte en avant de la
pectorale. Celle-ci est médiocre, obarrondie à son bord libre;
le bassin est très-proéminent, mais il est armé en devant d’une
forte épine rugueuse, hérissonnée sur sa surface, et se trouve
recouvert d'uiierangée de 12 épines ou d’aiguillons engagés eux-
mêmes dans un repli membraneux, oblique et comme tronqué,
formant une nageoire ventrale. La dorsiile épineuse est composée
de 3 aiguillons à membranes. Le premier est gros, très-
raboteux sur sa surface antérieure qui est convexe. Le troisième
ou le plus court est distant du second. Les nageoires dorsale
postérieure et anale s’unissent â peu près au même niveau au-
dessus et au-dessous du corps. Leurs premiers raj'ons sout élevés,
puis ils se raccourcissent successivement, et vont ainsi eu
s’abaissant jns(|u’à leur terminaison, de manière à ce que leur
bord est uu peu cchancré vers en haut. Les côtés de la ([ucuc.
sont sans armures ou sans aiguillons cornés, ainsi que cela se
remarque chez beaucoup d’espèces. La queue est'profondément
taillée en croissant. Les 12 rayons qui la composent s’allongent
beaucoup aux bords supérieur et inférieur, tandis (¡ue ceux
dit milieu sont ¡iresque rectilignes. Cette nageoire caudale est
donc élevée, étroite à sa ¡lartie moyenne , et terminée en brins
déliés en haut et eu bas.
Les écailles qui revêtent le derme de cc baliste sont eu lo