tour. Le Ijord de la coliiiuelle est droit, un peu eontourné sur
hii-inème, médiocrement allongé et formant une oreillette arrondie
en s'imissaiit au bord externe. Derrière le bord columellaire
une fente visible el prononcée simule des traces d’om-
biUr.
Cette cocptillc est fragile, colorée en bleu violâtre assez
uniforme, excepte sur les petits tours de la spire où ce bleu
devient violacé, puis blanc mat.
Le 10 décembre 1824 > étant par la longitude du cap de
Bonne-Espérance, nous primes une grande quantité de jan-
tliines avec leurs oeufs. La plupart du tern|)s ces derniers étaient
abandonnés el flottants (pl. V f l l , fig. i '); la mer, en ce jour,
était calme et unie comme la surface d’un miroir. Ces oeufs
formaient nn paquet contourné en S on roulé en cercle, tenant
au pied du mollusque, et pouvant s’en détacher aisément, à ce
qu’il parait, avec les vessies aériennes tpil aident la flottaison,
et qui doivent repousser avec d'autant plus de rapidité que la
natation de l’animal serait sans elles rendue dilficile. Ces paquets
se composent d’un prolongement membraneux, épais, dense,
qni s'attache au ]>icd et qui s’allonge en formant un long sac
étroit, ridé, cylindriiiue, très-extensible, de couleur blanche
nacrée dans l’eau et jaunâtre hors de l’can; en dessus, ce pro-
lougeincnt esl couvert de vessies aériennes, affaissées dans leur
état de vacuité, gonflées et tendues lorstpie l’animalles remplit
d’air. Ces vessies aériennes ne peuvent mieux être décrites qu’en
(lisant que des bulles formées par une dissolution de savon battue
les iiniteiit parfaitement. En dessous de ce prolongement
membraneux, et du côté opposé aux vessies, sont portés sur
nn court [lédoncule les oeufs. Ces oeufs sont oblongs, imitant
des folioles, minces, striés en travers, et syinétri(|neinent rangés
(le manière à simuler une masse épaisse. Chaque oeuf
s’ouvre au sommet par une fente large, par où sort la coquille
ZOOLOGIE. 365
qui est ainsi jetée vivante sur le sein des mers, bien qu’elle
soit alors très-petite. Ses oeufs sont blancs nacrés, excepté
vers leur partie supérieure, on la liqueur violette de la jan-
lliine les a colorés en purpurin |)àle.
Les très-jeunes individus de cette espèce ne diffèrent en rien
des adultes par les formes.
,,7 . .lANTHINE BICOI.ORE.
Janthina bicolor, L ess.
(Pl. VIII, fig. 2, g. u.)
Au premier aspect cette jantbine semble identique avec la
fragilis, ou u’enétre qu’une variété locale. Cependant un examen
plus approfondi ne permet [joint de les réunir. Aussi n’avons-
nous [jas balancé à la distinguer comme espèce, d’autant mieux
que notre détermination repose sur un très-grand nombre d’individus.
Le test (le cette jantbine est globuleux, à spire plus élevée que
dans fespèce [jrécédente, convexe, très-finement garnie de stries
serrées, obliques, et non traversées [jar d’autres stries longitudinales,
connue dans la fragilis. Un sillon creux assez large
côtoie la ligne tracée entre les tours de la spire. Le bouton ter-
niinarest en cône aigu saillant sur un très-petit tour (|ui semble
faire C(jrps avec lui. Le troisième ou le dernier tour est grand,
oblic[uenjeot convexe en dessus, muni sur son pourtour dune
carène aiguë, puis presque plane en dessous, et seulement dilaté
vers la bouche. La surface de cette jantbine est garnie de
stries oblic[ues, régulières, peu élevées, et qui sont bien moins
apparentes que celles de la fragilis. Ces stries se dirigent dans
le sens des tours de s|jire, et sont très-minces et très-fintts. La boucbe
est grande, aussi haute C[ue large, a lèvre droite simple,