lumelle est courte, droite, ridée, ayant huit ctjtes sc terminant
par (piati c fortes dents.
Cette co(|uille d’un noir uniforme en dessus, est blanche sur
le pourtour de la bouche qui est en croissant. Elle babite le
havre de Dorery, à la Nouvelle-Guinée.
,24. S É R IT IN E AM PH IB IE .
Neritina amphibia, I æ s s .
(Pl. X V I , fig. I , g. n.)
Fig. T, le mollus([iic. i'", roperculo.
Cette espèce a les plus grands rapports avec la neritina dubia
de Lainarck et de Chemnitz, fig. n” 2019 et 2020, mais elle
nous en parait bien distincte, et les nombreux individus que
nous avons examinés nous présentent la même uniformité dans
leurs formes et leur coloration.
La néritine amphibie a son test globuleux, plus large que
baut, à spire coni(|ue, courte, assez saillante. Le dernier tour
est considérable et ventru; elle est rouverte de cotes arrondies,
assez proéminentes, traversées par des ligues longitudinales. Sa
bouche est demi-circulaire, à lèvre droite simple, ellipsoïde,
mince. La columelle est droite on très-peu obli(pie, large, très-
lisse, martjiiéc d’une dent ou plutôt munie d’un ressaut saillant
il son bord inférieur. Le test est treillisé de petits damiers noirs
et jaune roux en dessus; mais deux rubans jaunes bordés de
deux rubans noirs et sejjares par un troisième ruban noir, tous
ponctués [)lus ou moins de jaune, suivent le grand tour
transversalement par ra]tport à la S])ire, mais dans le sens de
l’enroiflement. La bouche et la columelle sont blanc bleuâtre.
Elle a de hauteur 6 lignes et 12 lignes de diamètre.
I.e mollusque est comme tronque, tant sa tête csl obtuse. Un
large lambeau labial écbancré au milieu et divisé ainsi en deux
lobes arrondis, recouvre la bouche. Deux tentacules très-longs,
irès-grcles, très-atténués, partent de la base des lobes labiaux
et sonj portés sur un petit renflement contractile. Au-dessus
d’eux, de cbaque côté, deux petits pédoncules cylindriciues et
courtsreçoivcntlesyeiix. Le corps est arrondi en dessus, grisâtre
clair. Le pied est large, ovalaire, et se termine en pointe. A 1 extrémité
postérieure du pied, et non â la pointe, s’attache l’opercule
àl'aide d'une apophyse saillante et angnleuse,pom’ rinsertion
des fibres musculaires. Cet opercule est en demi-elli|)se. Sa surface
externe est lisse, finement striée, comme enduite de vernis.
Elle est gris blanc de perle, et son pourtour est sillomié par un
trait arqué, et le bord qui en résulte esl ponctué, aréolé et strié
de manière que les stries s’unissent aux précédentes â angle
obtus. La face interne est rougeâtre, lisse, à part quelques dépressions
pour les attaches musculaires.
Cette néritine est extraordinairement abondante aux alentours
du port Praslin â la Nouvelle-Irlande. Dans les eaux des
ruisseaux et des cascades (¡ni vont se jeter à la mer, nous avons
trouvé en grande (juantité des petites néritines lisses et avec des
épines, mais jamais l’espèce qni nous occnpe. Constamment nous
avons rencontré cette neritina amphibia collée sur les feuilles
des pandanus ou des autres arbres, souvent â plus de i 5 ])ieds
du sol dans les profondeurs des bois, et loin de tout ruisseau.
Cette espèce oaitrait-elle dans l’eau, et une fois devenue forte,
changerait-elle d’habitudes, ou bien ne sort-elle de son milieu
naturel que te in p oraire in entIl est fort difficile de résoudre
cette question. Nous nous trouvions à la Nouvelle-Irlande eu
août 1823. Lorsque nous dclacbions rate néritine des feuilles,
l'opercule se relâchait et laissait échap[>er une certaine (|uanlité
d’eau. Le mollusque l’avait-il puisée dans les aisselles des pandanus?
car dans cette région il règne constamment d'abon