traits roussâtres sur le dernier tour. La bouche est légèrement
rosé violâtre sur le |)ourtour.
L’animal est rouge oeracé, convexe et aréolé en dessus, â
pied étroit, lisse et allongé en pointe algue. Les deux tentacules
oculaires sont les plus longs, cylindri(|ues et grêles. Les
deux tentacules buccaux sont médiocres, courts et aussi ar-
rondis-
Ce mollusque est très-commun aux alentours de l’ancienne
ville de Penco, dans la province de la Concepcion, au Chili,
Nous le trouvâmes constamment sur les feuilles des pommiers
Serait-ce l’ampliigène de la pl. CXIV, fig. i et 2, de l’Histoire
des mollusques de M. de Férussac." Ce n’est pas Xhélix serpentina
de Molina, que cet auteur décrit par cette jihrase ; hélix
testa subcarinatâ, imperforata, conica, longitudinali ter striata,
apertura palalo marginata, puisqu’il ajoutefvoy. trad. frane.,
p. 181) : « sa coquille est conique et surpasse en grosseur nn oeuf
de dinde, la lèvre de la bouche est relevée et d'un beau rouge ; »
dernier caractère qui ne convient qu’à un bulime.
62. AGATHINE COÜROUPA.
Achatina couroupa, L e s s .
(P l. IX , fig. 2, g. n.)
Couroupa, dans la langue des nègres Malgaches.
Achatina maurûiana, L .v m k . , t. ’V il, p. 129.
A . castanea, Xm i k ., t. 1511, p. i 3o.
A . borbonica, F é r u s s ., Prod., n° 846,
A . fu llea , F é r u s s ., Prod., iT 3 4 y .
A . zebrina, F é r u s s ., Prod., n" 848.
Cette agathine varie singulièrement et par la taille et par
les couleurs. Tantôt d’un marron clair uni, elle passe parfois
au marron flammé de jaune, puis au fauve blond avec flam-
mettes irrégulières jaunâtres, et c’est dans ce dernier état (ju’il
est plus ordinaire de la rencontrer.
•La couroupa, ainsi nommée à Maurice par les nègres Malgaches,
est originaire de file de Madagascar, et a été naturalisée
aux îles Maurice et de Bourbon [)<ir les colons. Ce limaçon
y est devenu extrcmement abondant, et on le trouve réuni
par tas au pied des arbres et sous les feuilles sèches du Jardin
des pam|)len)Ousses, à Maurice, et du Jardin botanique, à
Bourbon. Il est d'un grand a|>pétit et vorace, et détruit considérablement
de végétaux dont il ronge les feuilles. On raconte,
relativement à son introduction, que la femme d’un
gouverneur atteinte de maladie de consomption, à laquelle on
ordonnait du bouillon de couroupa, comme on a ordonné longtemps
eu France du bouillon de limaçon (hélix aspersa), fit
une telle consommation de ce mollus<|ue, qu’on prit le parti
d’aller à Madagascar y chercher un assez bon nombre d’individus
|)Our les [jropager dans, file. Ce qu’il y a de certain, c’est
f[ue l’espèce qni nous occiqie y est prodigieusement commune,
bien que les nègres la rechercbent comme aliment.
L ’agatliine que nous décrivons est ovalaire, à spire allongée et
conique, formée de sept tours dont le dernier est le plus grand
et très-ventru. Sa surface est striée inégalement et presque verticalement,
et les tours de spire, unis par tm sillon linéaire,
ont sur leurs bords une sorte de suture chagrinée d’où partent
les stries. Les tours de la spire sont légèrement convexes et terminés
en pointe obtuse. La boucbe de cette agathine est hante,
peu large, â lèvre droite coupante, et contournée en demi-
cercle, tandis que la ganclie est remplacée par un pli roulé el
montant de la coluinelle, lisse, nu, et tronqué au sommet.
La taille moyenne et connnuue de cette espèce est de 4 pouces
de longueur sur 20 lignes de bauteur. La bouche a 2 pouces
d’élévation sur i 3 lignes dans sa plus grande largeur.