,62. O L IV E D E P O R T -P R A S L IN .
Oliva praslinoides, L ess .
Cette olive, voisine de la lacertine, est cylindrique, é|>aisse,
atténuée aux extrémités, lisse, à spire très-courte, à tours déprimés
et creusés dans leur milieu, à bouton obtus. Sa longueur
totale est de 17 lignes sur 8 de diamètre. L'ouverture est assez
large, longue de i 5 lignes, à bord droit épais, lisse, profondément
écbancré en bas. La columelle est épaisse, marquée de
trois forts |)lis et très-striée dans toute sa longueur en dedans.
Cette olive n'a poiut de barres transversales. Sa robe est gris-
cendré clair, couverte longitudinalement de petits rubans très-
zigzagués bruns, côtoyés d’un trait jaune. Ces petits rubans sont
rapprocbés et comme entrelacés entre eux.
Cette espèce habite le port Praslin, à la Nouvelle-Irlande.
L’individu type de notre description est au Muséum.
i 63. C O r.O M B E L L E D E PA Y T A .
Coliimbella paytensis, I æss.
Cette colombelle a de très-grands rapports avec la strombi-
forme de Lamarck, mais elle en est suffisamment distinguée
par les (juatre dents et le pli miique de la columelle.
Cette coquille a 11 lignes et demie de longueur totale sur
7 et demie de diamètre. Elle est ovalaire turbinée, à ouverture
dilatée et à bord externe subailé. La spire est courte, conique,
à tours convexes et lisses à leur partie moyenne, creusés d’un
canal (pii côtoie le bord supérieur de cbaque tour. Le dernier
ou le plus grand, ventru et convexe au milieu, se rétrécit en
bas, et se trouve marqué sur le dos de 6 sillons creux, étroits
et contournés. L ’ouverture, haute de 7 lignes, est large. Son
bord externe est épais, anguleux en haut, arrondi en bas, canaliculé
par son union avec la colnmelle, et garni en dedans,
dans toute sa longueur, de i 4 à i 5 dents. La columelle est concave
à son tiers su|iérienr, lisse, puis munie d’un [ili saillant et
de 4 dents arrondies, rapprochées, évasées.
Sa spire est violâtre. Toute la coquille est marron vineux picoté
de blanc par jioints très-fins. Le bord externe do foiiver-
ture est fauve-blond doré, et l’intérieur est teinté de violet.
Nous trouvâmes cette colombelle sur les côtes de Payta, au
Pérou.
.64. C O N C H O L É PA S D U P É R O U .
Concholepas peruvianus, L am k . , t. VII, p. î 53.
Le concbolépas est bien voisin comme genre des pourpres,
dont il ne se distingue en effet que par la direction de la spire,
qui est déjetée en arrière et sur le côté gauche, sous le bord
même qui continue la columelle.
Tout porte àcroire (pie dans ce genre, (pfil serait jiossible de
réunir aux pourjires de Bruguière /purpura) comme sous-genre,
on devra admettre deux espèces bien distinctes par les lamelles
dont se hérisse le test de l’une et par la surface à peu près lisse
de l’antre. La jiremière est des mers équatoriales et vit sur les
côtes du Pérou; la seconde est robuste, massive, et babite
les parages refroidis du Chili, et s’avance le long des côtes de la
Patagonie.
C’est du concbolépas du Pérou et de son animal dont il sera
question dans cet article.
La tête du concbolépas est courte, confondue avec le corps.
Au-dessous de deux tentacules réunis à leur base et semi-eylin-
driques, sont placés les yeux sur un renflement de leur bord externe
et vers le milieu de leur longueur. Ces tentacules finissent
en pointe subcoiilcjne. En dehors du tentacule droit, est
5i.