eus Forsteri, en y ajoutant cette réflexion •.« On n’en connaît
encore qu’une» çspèce bien distincte et de |)resqiie toutes les
mers, toujours assez incomplètement figurée et décrite à l’envers
le [)ied en liant. »
M. Rang, en 1829, établit dans l'ordre des nudibranches la
lÀmille'des glauques, déjà admise jiar M. de Férussac, ayant
pour type le genre glaucus de Forster. Mais il ajoute (Man.,
J). 126) ; c< On ne connaît encore que le glaucus hexapterygius,
mais nous donnons le nom de tetraptetygius à une nouvelle
espèce de l’Océan qui ne jiorte que deux paires de branchies. »
Enfin, eu i 83i,M . Eschscboltz publia dans son quatrième
fascicule du Zoologischer atlas, |il. X IX , deux espèces qu'il
noinine glaucus pacificus et glaucus draco.
Les glaucus sont donc des mollnsc|ues entièrement pélagiens,
organisés pour vivre sur la surface de la mer daus une position
renversée, c’e st-à-dire que leur partie colorée répond au
ventre de tous les animaux, et que celle qui est blanche est la
dorsale. Leur consistance est mollasse, bien qu’assez ferme; le
corps est lézardiforme, allongé, renflé, terminé en pointe co-
ni((ue ou caudale, tronqué au sommet en une petite téte
arrondie où s’ouvre la bouche qui est ronde et terminale. Deux
petits tentacules |iointus avancent sur les côtés de cette tête qui
peut se retirer sous une dilatation ou renflement conique du
corps, évasé, ayant en dessous et sur ses côtés deux petits
ap|)cndices coniques, analogues à ceux de la téte. Le pied est
nul, à moins ipi’on ne prenne jiour rudiment de pied, la ligne
moyenne argentée qui suit toute la longueur du ventre ou de
la face sujiérieure, et qui produit sans cesse des mouvements
vibratoires très-prononcés; deux à quatre paires de brancbies,
eu lanières minces subcyliudriques et effilées, très-contractiles,
distiques à leur attache, sont portées sur un subprolongement
dilaté des côtés du corps ou sur un simple petit renflement.
Ces branchies sont excessivement caduques, et lorsqu’on
[irend un glaucus avec les doigts, la plupart se brisent et s’attachent
à la [leau; elles sont très-mobiles, et servent de rames
natatoires, en assurant une locomotion vive et preste. Au côté
di'oit, et entre les deux jiremlèrcs paires de branchies, s’ouvrent
en cône saillant deux trous pour donner passage aux organes
de la génération, et raceoujfiement est toujours double comme
chez les limaces. L ’ouverture anale est placée du même côté et
sous la deuxième jiaires de tentacules. L ’épiderine des glaucus
semble formé de très-petites écailles fnrfuracées qui se détachent
an moindre choc, adhèrent intimement aux corps qui les touchent.
L’action musculaire est vive et intense, mais a cela de
remarquable qu’elle agit princijialement sur le côté, et que les
glaucus eu mourant, ou lorsqu’on les fatigue, se roulent sur
eux-mêmes et latéralement. Leurs mouvements sont très-brus-
(jues, très-vifs, et ils meurent bientôt si on les tient renversés.
Les brancbies sont constamment en nombre déterminé. L ’espèce
ordinaire en a toujours dix jiaires à chaque première paire.
Les glaucus ne paraissent point lorsque la mer est houleuse,
mais aussitôt que les flots s’abaissent, que la surface se ride à
peine par le calme profond de l’air qui ne pèse plus sur elle,
alors ces mollusques viennent surgir jiar essaims innombrables.
C’est principalement sous l’équateur qu’on les rencontre fréquemment
entre les 4 degrés de lat. nord et les 4 degrés de
lat. sud. Mais si quelque grain vient à se précijiiter, ou si
les vents soufflent de manière à moutonner la mer, bientôt tous
les glaucus disparaissent sans retour, à moins d’une atmosphère
chaude et paisible.
Il est très-difficile, d’après les diverses figures du glaucus,
de chercher à établir des distinctions daus ce genre, bien
que nous puissions assurer cjue chaque parage a ses espèces
propres, et que le nombre des paires de brancbies est constant.