îS-i VOYAGE AUTOOR DO MONDE,
les proportions et les formes des diverses parties qui le constituent.
La nageoire que nous regardons comme dorsale s’insère
à l’exlrémitè du tronc. Llle est très-mince, blaucbe, à bord
bémispbéri(pie rosé, et muni de chaque côté à sa base d’une
rainure. À, l’extrémité du corps et au niveau du nucléus ,
l'animal semble être tronqué, et une large jiortion taillée en
forme de rame y paraît sondée. Cette rame, dense et blanc
mat, est de la substance des méduses et des salpas, c’est-à-dire
qu’elle est rénittente, mucilagineuse, et couverte de ces éminences
à facettes, qui simulent des formes cristallines. Le bord
supérieur ( d’après noire dessin ) est donc élargi, garni sur les
angles (féininenees coniques, semblables à celles de trois lignes
longiliidinales qui en marquent les côtés, et de celle (pii circonscrit
le biseau mince et convexe du bord inféi'ieur. Une nageoire
horizontale, foiircluie, privée de cordon moniliforme, à deux
lob(js courts, pointus, termine cette partie annexée, qui nous
parait devoir se briser dans bien des cas, sans occasionner la
mort de l'aiiimal, et c’est peut - être sur cette particularité
(pfest fondé le genre firoloide de Lesueur.
Cette firole nagciit par un beau jour de calme sur le banc
des Aiguilles , non loin du cap de Bonne-Espérance. Son nucléus
était gonflé et rempli par nn petit poisson volant et un
calmar.
La pterotrachea adamastor, bien différente des espèces de Lesueur
et de celle de MM. Quoy et Gaimard , se rap|)roche toutefois
des coronata et aculeata de Forskal, telles que les donnent
les figures un peu grossières copiées dans rEncyclo|)édie,
pl. LXXXVHI, fig. I et 4- Cejiendant il semble y avoir des différences
notables.
8. FIROLE PL.YCENTA.
Pterotrachea placenta, L ess.
(in. n i , fig. 2, g. n.)
Cette Jietite firole, longue au plus de a pouces, est remarquable
par diverses particularités de formes qui l’isolent de
toutes les espèces connues. La téte est renflée, conique, terminée
en avant jiar une boucbe large et arrondie, et séparée
du corps |iar un léger étranglement. Les yeux sont triangulaires,
rapprochés, très-noirs, portés sur deux renflements du
corps en devant. La nageoire dorsale est haute, à bord convexe,
mince. Le corps se termine en une sorte de queue cylindriipie,
sans sé|iaralion maixpiée d’avec le tronc. A sa base un appendice
cylindrique , allongé, diininuant graduellement de grosseur, se
termine par nn nucléus discoïde, élargi, jieu épais, coloré en
noir mat et bordé par les branchies qui l’entourent en une
sorte de couronne. Ces branchies sont coniques, colorées en
rose vif, pressées les unes contre les autres, libres à leur sommet,
et comme formées de petits fragments soudés et articulés.
Le support du nucléus est donc aussi long que l’apjiendiee
caudiforme, et ce dernier n’a ni nageoire à sa pointe, ni chapelet
à sa suite.
La boucbe de cette firole aboutit à un sac assez large vivement
peint en rose, qui se rétrécit en un petit canal, qui se
dilate et se renfle au milieu du corps, puis diininue de volume
en aboutissant au centre du nucléus. Ce mollus(|ue est blanc
hyalin, fragile, d’aspect tuberculeux légèrement teint çà et là
de rose, principalement sur le rebord de la nageoire dorsale,
et sur les lignes les plus saillantes du corps. Le nucléus en dedans
est souvcnt bleuâtre et parfois d’un noir intense. T.e coeur
nous parait logé dans un renflement placé sous les yeux, et
J