bande étroite de dents en velours ou eu fines cardes. Un
sous-orbitaire carre caclie dans l’état de repos le maxillaire,
qui a dans le milieu de son bord supérieur un élargissement
considérable. Le bord montant du préopereule est situé à la
distance égale de l’oeil et de l’extrémité de l’opereule. Son angle
est arrondi. On ne voit à cet os aucune apparence de dentelure.
L ’opercule se termine en pointe plate et obtuse. Les
deux membranes braiicliiostéges s’unissent l’une à l’autre, et
s’attachent à l’isthme en dessous, vis-à-vis le milieu du bord
horizontal du préopereule. ,Ie ii’y trouve que six rayons. Il
n’y a aucune armure à l’épaule. La pectorale est attachée assez
bas, de forme triangulaire, et a vingt-deux rayons. Le troisième
et le quatrième sont les plus longs. Le |)remier, de moitié
plus court, est simple comme à l’ordinaire. Une grande partie
de sa base est garnie de petites écailles. Les ventrales' sont
attachées un peu plus en avant cpie les pectorales, et n’ont
([u'un quart de moins en longueur. Leur épine est faible.
Celles de la |iremièrc dorsale au nombre de huit sont aussi
très - faibles, et les plus grandes, qni sont la deuxième et la
troisième, ont à peiue moitié de la hauteur du corps sous
elles. I.a deuxième doi’sale est un peu jilus élevée. On y compte
vingt-ciuq rayons mous sans é|)ines. L ’anale réjiond à cette
seconde dorsale jiar les dimensions et a vingt-deux rayons
mous, mais précédés d’uue épine faible. La caudale est carrée,
du septième à jieu près de la longueur du corps, et séparée
jiar un espace égal de la dorsale et de l’anale. On y comjite
une vingtaine de rayons, mais il n’y en a que treize (jui jiuis-
sent être appelés entiers.
« Les écailles sont minces, plus longues que larges, finement
marquées de stries concentriques, excejité l’éventail qni a vingt
rayons. Il y en a soixante-seize sur une ligne de l’ouïe a la
caudale, sur laquelle il s’en étend encore de petites. Tout le
dessus de la tête, la joue et les jjièces ojierculaires en sont garnies;
mais il u’y en a point sur les mâchoires. La ligne latéi-ale,
parallèle au dos et au tiers supérieur en avant, n’a qu’une éle-
vurc simjfle sur chacune de ces écailles.
«Cette descrijition est faite sur uu individu long de i 3
pouces, assez mal conservé. Nous l’avons complétée au moyen
de la figure et des notes que M. Lesson a bien voulu nous
communiquer.
« D’ajirés ces notes, l’espèce atteint une taille de deux pieds.
La couleur du dos est verdâtre avec une ligne noirâtre au bord
de cbaque écaille. Le ventre est argenté; les nageoires du dos
et de la tjueue sont d’un vert brun, les autres blanchâtres
teintes de rougeâtre. Une des particularités anatomiques de
cette sciénoïde est de ne jias avoir de vessie aérienne. Son foie
est gros, jirofondément écbancré et divisé en deux lobes trièdres
et pointus. La vésicule du fiel est oblongue. Le canal cholédoque,
allongé, verse la bile dans un des coecums, qui sont au
nombre de quatre, un â gauche de la branche montante de
l’estomac, et trois à droite. L ’oesojdiage est long, terminé en
im sac arrondi un joeu dilaté. La branche montante est étroite et
très-rctrccie au pylore. Le duodénum est large; il remonte entre
les lobes du foie, se plie et diminue beaucoup de diamètre. L’intestin
se porte au delà de l’estomac, s’élargit grandement, et fait
alors deux nouveaux rejilis, jiuls il se rétrécit assez subitement,
et une valvule éjiaisse ferme cet étranglement. Le rectum débouche
droit à l'anus sans aucune dilatation. Les reins sont gros,
presque réunis daus toute leur longueur, et volumineux jîrès
du cloaque. Ce jioisson se nourrit de jietits coquillages. »