35. P liR IO P lIT A I.M E K A E O I.O .
Pen'ophlahnus kalolo, I . e s s .
Kalolü, dans la langue des habitants de Waiglon.
P. I 1 ray. ; i " durs. [ 5 ; 2' d. 1 r ; catop. 6 ; a. 11 ; c. 1 ü.
('.C petit péi’iophlalinc atteint généralement jusqu’à 7 pouces
de longueur totale, sur i pouce de hauteur dans sa plus grande
épaisseur au niveau de la tète. Le corps , légèrement comprimé
sur les côtés, finit en pointe, en diminuant horizontalement par
un abaissement régulier des 2 lignes supérieure et inférieure.
Sa tête est conique, tronquée eu avant, à chanfrein presque
vertical ; la bouche petite et inférieure. Les yeux se touchent
par la base, ils sont globuleux , saillants, verticalement ¡ilacés
au dessus du front, et comme [lédieulés. La pean des opercules
et du corps est lisse, mu(|ueuse. La ligne latérale est droite.
La première dorsale, à i 5 rayons simples, est haute, dentelée,
et taillée en quart de cercle. La deuxième dorsale, à 11 rayons
anastomosés, totalement séparée de la précédente par un étroit
intervalle, est médiocre , un peu arrondie et allongée. La pectorale,
à 1 1 rayons sim|>les, est oblongue. Les catopes, soudées
à leur base, sont à 6 ravons rudes, et ' - ' diricOfées de dedans en dehors.
L’anale est mince, placée au-dessus de la deuxième
dorsale. La caudale, à 10 rayons anastomosés,est oblongue, arrondie.
Tout le corps de ce poisson est gris de lin, linéolé de bleuâtre,
et marbré de roussâtre. L ’oeil est jaune doré; l’iris noir. Les nageoires
inférieures sont grises blanchâtres. I.a première dorsale
est rousse, tachetée de blanc, bordée de noir et dentelée de
blanc pur. La deuxième est riibanée à son bord de noir, et bordée
d’mi liséré blanc, puis d’un rebord marron. La (¡neuc est
roussâtre.
Lesliabitants du havre d’Offack, de file de Waigiou, nomment
kalolo ce ¡toissou qui y est singulièrement commun , et qu’on
retrouve sur le pourtour du port Praslin à la Nouvelle-Irlande,
et même â l'ile d’Oualan.
Nous observâmes frèqucmmeut les moeurs singulières de cc
jioissonsur lescôtcsde la Nouvelle-Irlamle, oii il est excessivement
commun. Souvent les vagues (|uise brisent sur les rochers ou qui
déferlent sur le sable des grèves , l’apportent voletant sur leur
surface. Jeté sur le s o l , il y court avec prestesse , et a par son
allure la plus grande ressemblance avec un lézard ponrsui-
vaut les insectes qui lui servent de pâture. Mais c’est principalement
daus les minces ruisseaux qui se perdent à la mer, qu’il
aime remonter et nager dans l’eau douce. Fréquemment nous
sommes restés tics heures entières à épier ses allures dans l’ai-
guade oii les gens de notre vaisseau prenaient l’eau douce destinée
à la coiisonnnatiou du bord. Là , il attra[)ait de petites
crevettes, des insectes d’eau, ou gagnait les ])ierres pour y
saisir des mouches et autres petits animaux, que ses yeux
toujours en mouvement savaient parfaitement distinguer. Les
catopes de ce périophtalme ayant des rayons durs, et une disposition
préparée pour la locomotion terrestre, il en résulte
qu’il est véritablement amphibie, et qu’il se tient prcscjue
autant hors de l’eau (jue dans ce fluide, et qu’il est indifférent
â la salure de la mer, qu’il abandonne sans inconvénient pour
l’eau fraicbe des sources.
36. A C A N T H Ü R E É PA R A I.
Acanthums eparai, L e s s .
(Pl. X X V I I , fig. I , g. n.)
Êparaï, dans la langue des insulaires d'O-Taïti.
P. i 4 ; d o r s a l e a . 7V; catop. i/ 4 ; c . 18.
L’acanthiire éparaï a Îe corps élevé, très-compriuié sur les
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