sauges régulières, grandes, ponctuées ou chagrinées dans leur
nillieu, et coiiinie encadrées sur leurs bords.
Les coideurs de ce poisson immédiatement sa sortie de l’eau
sont les suivantes; Une bandelette verdâtre entoure les dents.
Un liséifé jaune encadre les lèvres. Un demi-cercle violet va de
la lèvre supérieure au menton f|u’elle contourne. Deux bandes
violettes traversent le museau et les joues, et vont se perdre en
avant de la pectorale que la deuxième côtoie. Toutes les deux
.sont accompagnées dans leur trajet, et de chaque côté, par une
bordure jaune-doré. ï<iut le dessous du museau est d’iui orangé
vil' qui se dégrade , et jiasse an jaune de plus en plus affaibli
jusque sous la pectorale, fj’oeil est vert-émeraude, â iris noir,
et se trouve marcpié de 9 ¡loints biens donnant naissance eux-
mêmes â autant de lignes étroites d’un bleu indigo, et côtoyés
de cbaque côté par un ruban jaune verdâtre. Ces lignes forment
des rayons divergents autour de l’oeil, trois se dirigent sur la
nmpic , trois sur le sommet de la té te , et trois vers la nageoire
pectorale. L ’intervalle de ces rayons est gris violâtre. Le dos est
coloré en vert|iré frais sur lequel apparaissent des sortes de bandelettes
ferrugineuses de nuances fondues et fugaces. Les lianes
sont d’uu rose vif c[ui se dégrade en violâtre , puis en bleuâtre
sur le bord inférieur du corps. La partie rétrécie de la queue est
cerclée de violet, puis de jaune, puis à son épatement do violet,
et encore de jaune bordé de bleu. La caudale est bleuâtre ou
bleu ardoisé, mais une bande jaune ocreux en occupe la partie
moyenne. La première dorsale a ses épines brunâtres, la membrane
([ui les unit noirâtre, mais mar(|uée â son |>oint d’adhérence
avec les aiguillons par une raie bleue. La deuxième dorsale
et l’anale sont d’uii bleu azuré fjui devient brunâtre, et puis
cède la place â un jaune sale qui borde largement cba(|ue membrane.
La ventrale est brunâtre avec une teinte olivâtre. La pectorale
est claire et légèrement violâtre.
i 5. B A L IST E P R A S IJN O ID E .
Balistes praslinoides, L ess .
(Pl. IX , fig. ,3 , t/2 g. n.)
Some, dans la langue des naturels de 'Waigiou.
Tatou, en langue malaise.
i ” dorsale 3 épiii. ; 2 ' dorsale 25 rayons; pectorale |3 ; ventrale épln.; anale a3 ;
caudale 12.
T ou t, au ¡ireniler aspect, ixqtitelle dans ce baliste l’espèce
nommée praslin (i) par M. de Lacépède. On ne sait en effet si
la |)brase de Commerson est applicable à l’espèce décrite anciennement,
ou à celle que nous décorons du nom praslinoi'de, pour
rappeler les analogies avec la première. Balistes pinna dorsi
primâ radia tei; tripliei aculeoriun ordine ad basim caudæ ; lined
purpiireà a supremo rostro ad basinipinnarumpectoralium ductd;
maciild latissimd nigrà utriusque latus occupante, dit Commer-
soii daus ses manuscrits, et cependant notre espèce de même
taille et de la même patrie que le baliste praslin, en diffère
lorstpi’on rexaniitie en détail, et lorsqu'on compare les deux
espèces avec soin.
C’est au port Praslin de la Nouvelle-Irlande que nous rencontrâmes
le baliste prasiinoïde ou t|ul simule le baliste praslin. Ses
dimensions les plus orilinaires sont d’environ huit pouces. Sou
corjjs est épais , |)eu haut et de forme oblongue allougée. LiS
tête, comme chez tous les balistes , est longue, et forme toute
la portion antérieure du corps, et celui-ci s’amincit vers la queue.
■ Praslin, et non pas P raliii, comme l'écrit Lacépède. Ce nom est celui d’un ministre
de la marine qni ordonna I’e.vpcdltion autour du monde de Bougainville, et
auquel cc célèbre navigateur consacra, parmi ses découvertes, l’île Praslin et le port
du même nom, placé près du havre Ca rtere t, à la Nouvelle-Irlande.