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dorsale courte et élevée, la tête obtuse, l’oeil grand, une petite
épine à l’opercule, et les dents en velours aux mâcboires,
au vomer et aux palatins. L ’espèce o-taïtienne est longue de
7 pouces. Ses écailles sont petites, sa caudale et son anale sont
lisérées de noirâtre. Les parois du ventre sont â reflets brunâtres.
Une taclie existe à la base de la pectorale, et le bord
antérieur de la dorsale est uoir. Du reste, elle ressemble à l’es-
])èce suivante.
4p. P EM P H É R ID E D ’O U A LA N .
Pempheris oualensis.
C d v . , Poiss., t. ATI, p. 299.
B. 7 .; pect. 1 6 ; cl. « ventrales a. ( ; c. 17 et 5 petits.
Elevé comme les kurtes au niveau des pectorales, il s’amincit
ensuite graduellement jusqu’à la queue qui est étroite.
MM. Cuvier et Valencieunes le décrivent de la manière t|ui
suit ;
t< Cette plus grande bauteur est un peu moins de trois fois
dans sa longueur, et l’épaisseur au même endroit est trois fois
dans la hauteur. La longueur et la hauteur de la tête sont à
peu près égales, et comprises quatre fois et demie dans la longueur
totale. En avant de la dorsale et de l'anale, la ligne
du dos et celle du ventre sont l’une et l’autre convexes , et
s’unissent au museau qui est très-obtus. Le dessus de la tête
est arrondi transversalement. Le diamètre de l’oeil est des deux
cinquièmes de la longueur de la téte, il n’est distant du bout
du museau que de moitié de son diamètre. La distance d’un
oeil à 1 autre est d’un peu moins que ce diamètre. La fente de
la boucbe descend sous le milieu de l’oeil. I.a mâchoire inférieure
monte au-devant de l’autre , et la dépasse un peu.
« Il y a des dents en velours assez rudes aux deux mâchoires.
au chevron du vomer, et sur une bande â eha(|ue palatin. I.a
langue est lisse, triangulaire, un peu pointue et assez libre.
Les pharyngiens n’ont aussi que des dents en velours. Il y a de
longues râtelures serrées à la px-emière branchie. Les antres
ont de doubles rangs de tubercules.
« Le sous-orbitaire est oblong et étroit, il ne couvre que
la moitié antérieure du maxillaire dans l’état de re|Xos. La
moitié postérieure est élargie et tronquée carrément en
arrière.
« Les orifices de la narine sont deux très-petits ti’ous ob-
longs, séparés l’un de l’autre et à moitié distance enti’e le quart
supéi’ieur tle l’oeil et le bout du museau.
« Il y a des écailles jusqu’au bout tlu museau, sur les
maxillaires et sur les branches de la mâchoire inférieure ,
toutes les pièces operculaires en sont couvertes ; il y en a
même sur une ligne à la membrane brancbiostège à fendrolt
que ne recouvrent pas les branches de la mâchoire inférieure
quand elles se rapprochent. Le préopercule n’a point de limbe
distinct, il est arrondi ; ses bords amincis et striés couvrent
presc[ue le sous-opercule et finter-opercule. On y sent sous
la peau, à l’endroit â peu près où pourrait être l’angle, une
petite épine forte , et au-dessus tx-ois 0x1 quatx’e auti'es plates
et tronquées. L’opercule a aussi un bord arrondi et mince,
mais on sent que sa partie osseuse a prèsdxi sous-opercule une
petite pointe.
« Les ouïes sont fendues jusque sous l’oeil et assez serrées.
Leurs membranes se croisent à jieiiie sous la pointe antérieure
de l’isthme ; elles ont chacune sept rayons doixt les supérieurs
sont assez lax-ges. L ’épaule n’a point d’armure particxilière.
t< La pectorale s’attache presque au tiers inférieur de la
haxiteur. Elle est un peu en faux, assez pointue, et compte seize
l’ayons, dont le troisième et le quatrième sont les plus longs.
Voyage de la Coquille. — Z. Tom. I I , Farde I. 2 2