Pline en entremêle [tlusieurs de hasardés, suivant sa coutume,
on ne peut se dispenser de reconnaître dans l'aniinal qui fournissait
la teinture pourprée de T y r , la janthine de la Méditerranée.
Celte coquille est pélagienne, et vit sur l’eait par essaims de
millions d’individus. Elle est soutenue sur la surface des mers
par des vésicules aériennes que Pline ajipellc une cire gluante,
et elle laisse échapper, aussitôt (pi’on la sort de l'eau, une couleur
très-pure, très-brillante, du rose violâtre le plus vif. Chaque
coipiille en reirferine près d’uue once, dans un vaisseau dorsal
du mollusque. Cette couleur par les alcalis [irend facilement
une teinte verte, et légitime ce qu’en dit Pline; ce qu’il appelait
une langue est le eorps et la téte de l’animal, qui sout en
effet arrondis et très-consistants. La jantbine aime les mers tem-
[lérées ; elle est extrêmement commune dans la Méditerranée
et dans rAtlanticpie, et les côtes de ,Ste.-Hélène et de l’Ascension
en sout, en certaines saisons, entièrement couvertes. La
deuxième espèce de pourjire [larait véritablement être le murex
des anciens, ou ia coquille nommée chieorée, et non celle a|)[)e-
lée pourpre par les modernes. Quelques essais im|)arfaits que
nous essayâmes à bord de notre vaisseau sur la couleur de la
jantliine, nous prouvèrent qu elle servirait de réactif jtrécieux ,
car elle passe très-rapidement au ronge parles acides, et revire
au bien ])ar les alcalis; ¡tar l’oxalate d’ammoniaque elle donne
uu précipité d’un bleu foncé, et par le nitrate d’argent une couleur
de cendre bleue très-agréable, et qui nous a fourni une très-
bonne nuance pour le dessin â l’aquarelle.
119. JA N T H IN E N A IN E.
Janthina exigua, L am k .
( Pl. VJII, fig. 4, g. n., et 4' jeune âge.)
Le plus grand individu que nous ayons pris de cette espèce
a au plus 8 lignes de longueur sur 7 de diamètre. I.a cotpiillc
est ovale, conoide, â spire un peu allongée, saillante, conique,
â cinq tours convexes, séparés par nn sillon profond ; le dernier
grand, ventru, renllé, snbcaréné, dilaté en dessous. Toute
la surface de cette jantbine est couverte de petites côtes larnel-
leiises très-obliques dans le sens vertical, très-pressées. Celles
du grand toursontcn chevroorîja bouche est |)lns haute (pielarge,
à lèvre droite très-écliauerce, dilatée en bas en lamelle avancée.
Le bord columellaire est court, droit, un peu rebordé, en avant
d’un ombilic petit. Le haut de la boucbe est entamé parle dernier
tour de la spire. Cette gracieuse espèce babite l’océan Atlantique.
Elle conserve tous ses caractères lors même qifelle n’a
que 2 lignes de bauteur. Sa couleur est un violet clair unilornie.
Sa spire est plus saillante qu’à anciiue autre cs|)cce.
120. NATICE GÎ.AUQÜE.
Natica glauca, or. JimiR.
(Pl. X ! , fi,g. I , g. n.)
Natica Bomplandii, V a l e n c .
Natica patula, Sow., Zool. Journ. t. I, p. 65, pl. V , fig. 4.
Cette natice de grande taille est discoïde, très-peu élevée,
mais très-large. Sa face supérieure est |)lano-coiivexc. Sa spire
â quatre tours, est très-courte, presque plane, à sillon linéaire
simple, peu marqué, excejjté sur le grand tour, par un léger
ressaut. Le dernier tour est très-grand, peu haut, convexe en
dessus, creusé d’un sillon circulaire, â arête arrondie sur son
bord, déprimé et creusé eu dessous. Tons les tours sont couverts
de stries circulaires, inégales, parfois élevées. Le test est
solide, assez épais. Le bord columellaire est simple, lisse, nn
]>eu concave. 11 est séparé du grand tour qni modifie l’ouverture
Foyage. de la Coquille.— Z . Tom. //, Tarde l. 47