Cette girelle est admirablement ¡icinte, et ses couleurs jouissen
t, lorsqu’elles sont animées par la vie, d'un luisant plein
d’éclat. La nageoire dorsale, le dessus et les côtés de la tête et
du coi'[)S, la caudale, sont d’un vert émeraude que relève le
bleu azur des joues et du dessous de la tête, et le rouge carmin
de tout le dessous du corps et de la pectorale. Mais ces teintes
sont enjolivées d’une quantité infinie de bandelettes entortillées,
sinueuses et ponctuées sur leurs bords. La dorsale et le dessus de
la tète ont ces taches mbanées jaune d’o r , ponctuées de rouge.
Iæ dessus du dos et les côtés sout liiiéolés de rouge marron,
ponctué de rouge brun , de même que la queue, l’anale et les
jugulaires. La caudale verte, dans sa ¡dus grande étendue, se
trouve assez largement bordée de roussâtre. La ¡lectorale est
rougeâtre. Les ligues flexueuses du ventre sont jaune clair, et
jjoüctuées aussi sur leur bord de rouge ocreux. L ’oeil est orangé,
et un croissant noir se dessine sur le sommet de la tête.
Ce poisson provenait d’entre les rochers de corail de la baie
de Matavai.
3a. ST OM IA S B IG A R R É.
Stomias variegatus, L e s s .
Pect. 18 ; ventrale 7 ; dorsale 9 ; anale 12 ; caudale 22.
Ce petit poisson habite sous les galets et dans les crampons
des l'ucus au fond de la baie Soledad, aux îles Maloumes. Il n’a
au plus que 3 pouces et demi de longueur totale. Son corps, un
peu comprimé sur les côtés, est allongé, peu haut, égal sur
toute son étendue, et ne s’amincit que vers la queue. Sa tête est
courte, conique. Son museau est obtus. Sa bouche est très-
petite , oblique, c’est-à-dire que la mâchoire inférieure, étroite
et allongée , se dirige vers en haut. Les deux maxillaires sont
garnis de dents acérées, aiguës, grêles. L ’oeil est arrondi, très-
grand. L'o¡)ercule et le ¡)réopercule sont lisses. La membrane
des branchies a 4 rayons. La ¡>ectorale est un peu élargie, pe-
ZOOEOGIE. , 43
tite. Les ventrales sont oblougues, allongées, pointues. La dorsale
et l’anale de même longueur, et d’abord étroites à leur
naissance, s’élargissent à leur bord postérieur. La caudale est
allongée, étroite, et régulièrement fourchue. La peau du corps
lubrifiée est comme lisse et sans écailles. La ligne latérale est
régulière et droite.
Ce poisson est d’un jaune doré très-brillant que relèvent trois
rangs de taches ovalaires et oblongues brun foncé qui couvrent
le corps de chaque côté , et ne sont séparées que par d’étroits
intervalles jaunes. Toutes les nageoires sont grises.
33. C H IR O N E C T E R O U G E .
Chironectes coccineus, Cuv., Cal. du Mus. de Paris.
(Pl. X V I, fig. i ,g .n . )
Pect., ,o ; dorsale, 12 ; cat., 5; anale, 7 ; caudale, jo .
Ce poisson , du genre antennarius de Commerson , n’est ¡tas
sans de grands rajtports avec \antennarius chironectes, obscure
rubens, maculis nigris raris inspersus, de ce savant voyageur.
Mais la description de Commerson, telle que Lacépède l’a consignée
dans son Histoire des ¡loissons, est trop incomplète pour
nous donner le moyen de nous assurer de l’identité de cette espèce
avec la nôtre.
Le chironecte rouge, peint de grandeur naturelle, n’a guère
que 4 pouces et demi de longueur totale. Son corps est assez
élevé, épais et massif, et tronqué en avant, de manière à ce que
la bouche s’ouvre presque verticalement, en donnant un peu
plus de longueur à la mâchoire inférieure qu’à la supérieure.
Iæ front est déprimé, très-étroit. L’oeil est arrondi, ouvert sur
le rebord de la mâchoire supérieure. Les dents sont fines, très-
acérées, très-petites; deux tentacules simples, hirsutes, amincis,
s’élèvent sur le front. Une sorte de chaperon conique.