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est propre jusqu’à son milieu, et qui fait place à une teinte
bleuâtre, puis â de fazur qui colore son extrémité.
Ce saurien a de longueur totale près de 6 pouces, et la queue
eutre dans ces dimensions pour 4 pouces.
n habite l’ ile d’Oualan, une des des Carolines.
i5. MONITOR KAl.AGECK.
Varanus kalabeck, L e s s .
Kalabeck dans la langue des naturels de file de 'Waigiou.
De la grandeur du tupinambis à tacbesvertes de la Nouvelle-
Hollande , le monitor que nous décrivons ac<[oiert parfois une
tailledu double. Sa peau est dense, rude, épaisse, très-granuleuse
et à grains écailleux bombes. Sa queue est longue , triangulaire,
comprimée, abord supérieur disposé eu arête vive. Ses
membres sont robustes, terminés par des doigts libres , robustes.
armés d’ongles puissants. La surface inférieure des mains
et des pieds est très-grenue. Sa tête est oblongue, allongée,
conique, et ses mâchoires sont garnies de dents fortes très-coupantes.
Sa langue est longue, extensible. Le méat auditif est
très-largement ouvert et nu.
La couleur de ce monitor est d’un noir profond sur le corps
et sur les flancs, noir que relève une innombrable quantité
d’étoiles jaune-doré formées de points gros et saillants, rangés
à côté les uns des autres par 3 ou 4 , et le plus souvent isolés
dans les intervalles des étoiles. Ces points au nombre de 5 , de
6, de 7 , ou de 8, dessinent sur les flancs de nombreuses petites
lignes droites. I,e corps est blanc-jaunâtre clair en dessous. Le
cou et la gorge sont blanchâtre assez pur. Mais des raies noires
régulières et aussi formées de points granuleux couvrent le
thorax , et deviennent sinueuses et confuses sur l’abdomen. La
queue est régulièrement zonée de noir et de jaune. Ce jaune
se décolore eu blanc dans les individus conservés dans l'alcool.
Ce monitor est très-commun dans l’ile de "Waigiou. Nous eu
rencontrions presque à chaque pas des individus |)erchés sur
les branches des arbres et y guettant les petits oiseaux, ou bien
ils sê tleiment sur les rameaux couchés sur les grèves des man-
gliers tombés dans l’eau, et y attrapent les |ioissons qui viennent
s’y abriter. Les naturels recherchent avidement la chair de ce
saurien, et se borneut à le griller avant de le manger. La peau
des grands individus sert à recouvrir les tamtams, espèces de
tambours en usage chez les nègres papouas de ces îles.
,6. MONITOR DOUARRHA.
f'aranus douairha, L ess.
Doaarrha , dans la langue des naturels de la Nouvelle-
Irlande.
Petit et de la taille au [fliis du tupinambis Cépcdieu, ce mo-
iiitor a les membres proportionnes, les doigts courts, les ongles
faibles, la queue allongée et comprimée sur les côtés. Toutes les
parties du corps sont revêtues d’écailles grenues, serrées comme
celles du tupinambis stellatus, avec letpiel il a beaueoiq) d analogie.
Sa téte légèrement déprimée est mélangée de stries et
de points jaunâtres sur uu fond n o ir , mais ces points et ces
stries sont en lignes assez régulières. Le dessous du corps est
blanchâtre, et le dessus aussi bien que la queue est d’un noir mat
qu’émailicnt de nombreuses rosaces blanc-jaunâtre. Ces rosaces
sont le résultat de l’agglomération de 4, 5 ou 6 points blanc-
jaunâtre parfois rangés en cercle; parfois disposés en lignes
droites, régulières dans les intervalles des rosaces. La queue
très-comprimée est noire. Des ovales ponctués et blancs for