dont elle a les moeui’s. Ce n'est point un lopliyre non plus tel
C[ue M. Cuvier définit aujourd’hui ce genre, et bien que de la
tribu des sauriens agamiens, sa place encore sans dénomination
est entre les changeants [trapeliis), les leiolepis et les lophyres.
Ce saurien a le corps, du museau à l’anus, long de deux pouces
9 lignes, et la queue mince, grêle, arrondie, longue de 6
pouces environ. Les membres antérieurs sont plus courts (]ue
les postérieurs; ils sont minces, assez maigres. Los doigts sont
très-grêles, allongés et terminés par des ongles courts et tenus.
Les antérieurs ont le pouce et le petit doigt plus courts de moitié
que les 3 moyens. C’est le médius qui est le |)lus allongé. Aux
pieds de derrière le pouce est petit, et les 4 autres doigts très-
allongés et étagés, mais de manière à ce (|ue l’index se trouve
être beaucoup plus long que les autres, et n’a pas moins de i i
lignes.
La tête est courte , obtuse , bombée , très-finement aréolée.
L’oeil est petit, creusé dans une fosse orbitaire concave. La bouche
est peu fendue, bordée d’une seule rangée de petites écailles
en pavé. La langue est courte et eharmie. La mâchoire
inférieure est garnie d’une rangée de dents régulières, courtes,
crénelées. Iæ méat auditif est n u , ouvert en lente dans un repli
membraneux. Une ligne d’écailles courtes, en arête dressée,
naît sur le milieu de la tête, suit la ligne médiane du corps et
s’arrête à la naissance de la queue. Celle-ci, arrondie, longue,
ainiucie, est garnie dans toute son étendue de petites écailles peu
apparentes, légèrement imbriquées, de même que celles des
membres. Le corps est enveloppé d’une peau grenue, mollette,
à granulations plus distantes et plus petites sous le ventre.
La couleur du corps est en entier d’un fauve-rougeâtre pâle
tirant au bleuâtre sous le ventre, et au gris blanchâtre sous
la gorge. Les doigts sont légèrement jaunâtres.
Les habitudes du reptile que nous décrivons sont emi)reiiiles
d’une sorte d’iqrathie. Scs mouvements sont lents et sans vigueur.
Nous le trouvâmes à Sainte-Catlierine du Brésil, sur les
feuilles d’un musa sauvage, au milieu de mousses et de fougères,
au fond d’une fondrière très-humide qu’ombrageaient d’épais
massifs de verdure.
4. LOPHYRE ARAUQUE.
Lophyrus araucanus, L ess.
(Pl. I I , fig . I , g. n.)
Le genre lophyrus varie suivant les auteurs qui l’ont admis ;
aussi pour plusieurs naturalistes l’espèce que nous décrivons
soLis ce nom , sera ou un galéote ou un agame. Quoi qu’il en
soit, ce saurien assez gros et assez robuste relativement à ses
dimensions, est long de i o pouces 8 à i o ligues, en y comprenant
la queue pour 7 pouces 6 lignes. Les membres antérieurs
sont plus courts que les postérieurs , et leurs cinq doigts sont
aussi moins longs que ceux de derrière. Ces derniers libres et
grêles, sont terminés par des ongles assez lorts, et s accroissent
en longueur depuis le pouce jusqu’au quatrième qui est le plus
long (12 lignes), tandis que le petit doigt n’a que 6 lignes.
La tête est obtuse, forte, conique, recouverte d écailles tres-
mlnimes et non disposées en plaque. Deux rangs décailles régulières
et en pavé garnissent les mâchoires. L oeil est oblong
et petit. Le conduit auditif est ovalalre, nu et entièrement libre.
Tout le corps et les membres sont recouverts d écailles tres-
petites, imbriquées, pointues à leur sommet, et formant sur la
ligne médiane une rangée scabre peu haute qui nait sur 1 occiput
et se continue sur la (jueue. Celle-ci, arrondie et forte à sa
naissance, diminue successivement en se eoiiiprimant un peu
vers la pointe qui est mince. Toutes les écailles de la queue
sont triangulaires , très-petites et imbriquées.