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très grêles à leur terminaison, sont munis de deux rangées de
suçoirs. Ces suçoirs ou ventouses sont en forme de gode t,
arrondies à leur sommet et bordées par un bourrelet. Elles sont
alternes et non opposées sur la face interne de chaque bras.
Ce poulpe, grêle et fluet daus ses formes, est d’un blanc
neigeux sur toutes ses parties. Il a quebjues rapports avec le
polypus longipes de Leach, mentionné daus le tome LX XX V I
(lu Journal de Physique (p. 874), mais très-mal caractérisé. Il
vit sur les côtes de l’Ile de Borabora, où les naturels le re-
cbcrclient pour s’en nourrir. Comme ses congénères, il demeure
au fond de l’eau, car, privé d'ailes, il ne nage poiut,
et sa locomotion est une reptation à l’aide des bras. C’est à six
jusqu’à quinze brasses de profondeur ([u'ü se tient, sur le sable
et dans les interstices des coraux.
M. de Lainarck n’admet que les octopus vulgaris, granulatus,
cirrhosus et moschatus. M. de Férussac y ajoute les octopus
Backerii, longipes et Peronii; mais ces diverses es])èces ont
besoin d’être mieux distinguées qu’elles ne le sont dans les
livres, par un travail de révision.
2. CALMAR D’OUALAN.
Lollgo oualaniensis, I æ s s .
(Pl. I, fig. 2, g. n.)
Fig. E. Ce calmar vu en dessous; F. Son riidiinent corné intérieur; G. Le bec en
cuiller, vu de face et de profil, de l’extrcmité inférieure du rudiment corné.
M. de Lamarck ne connaissait que quatre espèces de calmar
ou loligo : les vulgaris, sagittata, subulata et sepiola. Cette
dernière espèce est le type du genre sepiola de Leach. M. de
Férussac, dans le tableau des cépbalojiodes, admet dix-sept
espèces, et celle que nous décrivons fera la dix-huitième.
Z O O L O G I E . 241
C’est dans les mers qui baignent l'ile d'Oualan , l'une des
terres de l’archipel des Carolines, (|ue vit ce calmar, long au
plus de 4 pouces et demi. Son corps est cylindrique, arrondi,
terminé eu bas par deux nageoires courtes, rapprochées |)ar
la hase sur le dos, coupées obliquement sur les côtés et d('-
crivant nue ligne convexe sur le grand bord ou l’inférieur. La
têle est arrondie. Elle est séparée du tronc par un intervalle
vide qui l’isole du sac, de sorte qu’elle est rétrécie par uu col.
Les yeux sont latéraux, moyens. Le scpielettc est une lame
membraneuse, très-amincie à sa base (|ui se renfle en deux
lamelles taillées en cuiller, et qui s’élargit graduellement jusqu’au
sommet en lame mince et rectiligne aiguë. I.es huit
bras sout courts, épais, membraneux sur les bords, garnis de
ventouses disposées sur un seul rang oblique, bordées à leur
pourtour, pédicule à leur côté inférieur, et renflées en arrière.
Les deux longs bras dépassent de moitié au plus les huit |)re-
miers. Ils sout ai’roiidis, puis spatulés et aigus à leur sommet,
garnis sur leur face interne de ventouses semées et rangées
sur quatre ou ciiK[ rangs.
La couleur de ce calmar est fauve, finement ponctué de
violet sur les côtés et sur les bras, mais la ligne moyenne
du dos et le dessus de la tête sont d’un violet foncé. Le dedans
des bras et le dessous du corps est blancbâtre.
3. ONYCHOTEUTHE DE LESSON.
Onrchoteuthis Lessonii, d e F é r u s s a c , Tableau des céphalopodes,
j). 60.
( 1>1. I , fig. 3 , g. n. )
C. Les ventouses vues de face ; D . , les mêmes vues tic profil,
Liclitensteili distinguait jiar le nom à'onychoteuthis des cc-
pha!o|)odes, que M. Lesueur nommait presque en inêftie temps
Voyage de la Coquille. — Z. Tom. II, Part. l. 3 f