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elles. Du sommet de lernineuce calcaire, et daus le tube que
forme la petite gaine épidermoïque, part et s’élève une épine
très-aiguë, cylindrique, très-grêle, analogue à celle de certains
clitbons, solide, bien (pie pliante, et se cassant assez aisément.
La gaine éplderinoïque s’arrête à leur tiers inférieur en laissant
un petit vide (¡ni reste le plus souvent béant. Parfois la
gaine ne cesse (pi’à la ¡jointe de l’épine. Entre les rangées d’épines,
les tours de la spire dépi-imés imitent un^sillon. Tonte
la surface de cette mélanie et couverte de petites côtes flexueuses
et régulières, coupées dans le sens vertical ¡jar des stries inégales,
très-pressées et régulièrement longitudinales. L ’c¡Ji(lerme
est assez épais. Il est brun pourpré, tandis que le dedans de la
boucbe et la colnmelle sont lisses et blanc bleuâtre. L ’opercule
est mince, oblong, irrégulier, solide, membraneux, noir
¡jourpre; il est très-lisse sur sa faco^nterne, avec une facette
un peu plus oblique pour s’attacher au pied (fig. 2).
Cette mélanie e.st haute de 11 lignes, sur cj lignes dans sa
plus grande largeur.
Nous en avons trouvé à la Nouvelle-Guinée une variété â tours
de spire plus élevés, moins serrés, et dont toutes les épines
étaient brisées. Cet ind'vidu avait 16 lignes de longueur totale.
Son grand tour était allongé, oblong, mais aucune autre particularité
ne pouvait servir à le faire distinguer des individus
recueillis à WaiiOttou.
,02. M É L A N IE IN E RM E .
Melania inermis, L e s s .
Cette mélanie est ovalaire oblongue, à spire courte, conique,
obtuse au sommet, à tours convexes, peu séparés, le dernier
le plus grand de tons, allongé, oblong, ventru au milieu.
L ’épiderine est épais, fendillé- Le test est strié longitiidinalement
et inégalement. Sa surface est, à cela près, lisse, inerme,
fauve brunâtre. La bouche est longue des deux tiers de la dimension
totale du test. Elle a g lignes de hauteur sur 6 dans sa
plus grande largeur. La coquille n’a que i 4 lignes sur 7 et
demie de diamètre. La lèvre droite est simple, coupante, arquée,
oblongue; le bord columellaire est lisse, élargi, obli(¡ue
à surface plane. Le péristome et le dedans de la bouehe sont
blanc bleuâtre.
Cette coquille, souvent rongée, habite les eaux douces dans
l'Ile de "Waigiou.
,o 3. M É L A N IE S P IN E S C E N ÏE .
Melania spinescens, L e s s .
Cette jolie espèce de mélanie a de grands rapports avec la
melania spinulosa de Lamarck, mais elle s’en distingue • suffisamment.
Sa coquille u’a que 6 lignes de longneur sur 3 lignes de diamètre.
Elle est oblongue. Sa spire est conique, allongée, égale
au dernier tour c|ui est le plus grand, et médiocrement veutrii.
Les tours de la spire sont légèrement convexes, tous sont striés
dans le sens de la spire par de fines côtes horizontales, serrées,
¡jressées, et séparées ¡lar d’étroits sillons. Chaque tour du côté
du sillon de la spire est surmonté de trois épines cylindriques,
grêles, allongées, à racine apparente en bas et formant sur le
test une légère arête. La boucbe est petite, à lèvre droite,
coupante, arrondie; le bord columellaire est mince, droit.
Le test de cette mélanie est fragile, blancbâtre, tacheté de
petits traits rouges dans le sens longitudinal. Elle vit à la
Nouvelle-Guinée.
Voyage de h Coquille. — Z. Ton. I l , partie I. 4 3