pincé l’organe excitafeiir, (]iii est mince, arrondi, et grêle à son
oxtrêniitê. La bouclie s’ouvre à la base même des deux teii-
laeides et consiste en un trou arrondi, surmontant un petit
luberi ule. An-des.sons de la boiiebe est une dépression étroite,
disposée en ehcvron et répondant à une dépression triangulaire
du ¡lied. Celui-ci est épais, charnu, écbancré en devant, aplati
dans le reste de son étendue, traversé longitudinalement par
un sillon et |>ar des rides nombrenses sur les côtés, et se relevant
à l’extrémité postérieure pour donner attache à l’opercule.
Celui-ci est ovalaire-obloiig, corné, très-petit, et slj-ié sur
les bords. La surface qui le supporte présente au milieu une
fossette creuse pour recevoir une saillie. Uu sillon assez profond
isole cet onereule du repli tont-;i-iait terminal du pied.
Les côtés du eor|)s sont lisses, très-cbarnns, épais, recouverts
en partie par un muscle circulaire, mince, lisse, envelop-
])ant l’animal comme un manteau, et présentant nn double
repli formant nn siphon exsertile. Ce si|)lion, court, écbancré
à son extrémité libre, communique de l’autre avec l’appareil
respiratoire. Celui-ci est siijiérieiir et antérieur, et se compose
de brancbies ¡¡ectiuées partant d'un canal contourné et formant
un paquet qui repose en avant sur le tube digestif. Ce
dernier occupe une large concavité du corps, concavité bordée
en devant ]>ar un épais renflement cpie recouvi-ent les brancbies.
L’anus parait s'ouvrir dans la fente en elievron placée en
avant du pied. Ce mollus([ue est jaunâtre.
La coquille du concbolépas est épaisse, très-solide, irrégulièrement
ovalaire, bombée, obliquement spirale, à .sommet en
onglet recourbé à gauche et dépassé par le bord droit (|ul est
convexe, tandis rjue le gaiiclie est déprimé. Cc bord gauche
est en entier formé par une columelle ajilatie, lisse, arrondie
eu dedans; l’ouverture est aussi grande que la coquille, |>ro-
fonde et en voûte dans le sens de l’onglet, creusée d’un fort
Z O O L O G I E . 4o5
sillon sur le côté gauche, sillon qni entame le bord , et ([ni sert
â loger le siphon. I.a lèvre droite est (Icnllcnlée et maivpiée
en avant de deux dents longues et fortes.
Cette corjuilte est en dessus brun rougeâtre, avec de fortes
côtes rayonnantes borizonlalcs, à [lartlr du sommet recourbé.
Ces côtes sont rayées dans le sens vertical par des sillons larges,
irrégnlièremeiit creux, et dont les bords sont lamelleux,
et le foud finement strié de lignes creuses et serrées. L’intérieur
est nacré blanc bleuâtre, et rouge vif sur les bords.
L’individu ([UC nous décrivons avait 20 lignes de longueur,
i 5 de largeur et 8 de hauteur. Mais il y en a des individus ¡[ui
ont trois fois ces dimensions.
Le conclioiépits dont nous avons, le premier, envoyé le mollusque
en lû-ance (1828), adhère aux roches des côtes, et se
trouve assez fréquemment sur les rivages de l’ile de San-Lo-
renzo. Mais celui du Chili est si commun dans la baie deTal-
ealiuano, qu’on rencontre des tas énormes de son test (|ue les
habitants utilisent |)Our faire la chaux nécessitée ar leurs
constructions.
i 63. L IC O R N E G É A N T E .
Monoceros giganteum, L ess.
(Pl. X I , fig. 4, g. n., et 4" son opercule.)
Le genre Licorne établi par Montfort, ado|>té par Lamarck,
regardé par MM. de Blainville et Cuvier comme section des
pourpres, purpura de Bruguière, devra peut-être disparaître
tont-â-l'alt, et les espèces seront alors restituées à plusieurs
genres avec lcs([uels elles ont d'intimes rapports.
La licorne ([ne nous décrivons semblerait mieux [ilacée dans
le genre f u s e a u , D ’un autre côté, cette coquille est véri