onychia, et que M. do Blainville appelait calmars a griffes. Ce
genre s’cst ra|iid(;meut accru , de manière qu'on en connaît
aujourd’hui douze espèces; mais tout porte à croire (|uc ]>lu-
sieurs de ces espèces sont purement nominales. Nous ne voyons
pas du moins de véritables différences autres que celles de la
taille entre les onychoteuthis Banksii, leptura et Smithii, de la
planche X V I I I , fig. 2 , 3 et 4 do voyage de Tuckey au Zaire.
L ’oiiyclioteuthe que nous avions communiqué à M. de Férussac,
et cju’il a bien voulu désigner par notre nom dans son tableau
im|)rimé des céphalopodes, a beaucoup de rapports avec
celui cjue M. Rcynaud a découvert dans l’océan Atlantique ,
et que nous avons figuré et décrit dans notre Centurie, pl. XVII
et [lage 6 1 , en lui conservant le nom que ce jeune médecin
lui avait imposé'. Long de 5 pouces et demi, sans y comprendre
les bras, Y onychoteuthis Lcssonii a le sommet du manteau
libre , taillé en pointe sur la ligne dorsale qui est très-
marquée. Son corps est cylindrique dans ses deux tiers antérieurs,
mais au tiers postérieur il se ré tréc it, devient aigu.
Les deux nageoires qui le terminent forment un triangle assez
régulier, dont la base est supérieure et le sommet aigu. Ces
‘ onychoteuthis F/ew/yi (du nom de M. Fleury, médecin en ch ef de la marine
au port de Toulon) a le corps long de 5 pouces en viron ,e t ses liras onguiculés offrent
près de 3 pouces. Son corps se termine en pointe graduellement amincie, et les
nageoires qui le terminent sont larges, hautes de près de 3 pouces, à lobe latéral
arrondi et h bord un peu écbancré vers la pointe. Les l>ras ordinaires sont épais,
bordés d’un repli membraneux. Les trois ventouses des deux moyens sont disposées
sur deux rangs. Les deux longs bras sont arrondis, élargis à leur extrémité qui supporte
des ongles recourbés forts et de couleur verdâtre. Ces bras sont blancs, piquetés
de roux. T^es deux moyens sont entièrement blancs, et les six antres sont d’un fauve
marron foncé, avec des points marron, et une teinte blanche. Les yeux sont amples,
d’un bleu de ciel pur; dans leur intervalle brille une teinte violette métallisée très-
éclatante. Tout le corps est fauve marron, ponctué de marron foncé et marqué de
taches blanches, fauves et brunâtres. Ce céphalopode habite l’océan Atlantique.
nageoires sont blanches, taclietées de marbrures rouges et
violettes. Le corps est blanc pourpré en dessus, ponctué de
violâtre foncé. La tête est globuleuse, forte, garnie sur les côtés
de larges yeux noirs, cerclés de ronge brun. Elle s’amincit
pour former une sorte de cou, dont la surface est garnie de
plis réguliers et longitudinaux. Le dessus de la tête est d’un
pourpre violâtre assez intense. Les bras sont un peu inégaux
en longueur et en épaisseur. Les deux supérieurs sont
minces, aigus. Tous sont blancs picotés de pourpre. Leurs ventouses
sont petites, accolées sur deux rangs au bord interne.
La membrane qui les unit à leur base n’a qu’un mince
repli. Les deux longs bras naissent à côté de deux antérieurs
qui sont les plus gros, et ces bras parfaitement nus et cylindriques,
ont le double de la longueur des précédents; ils n’ont
pas de renflements, et semblent être brusquement tronqués à
leur sommet. Près de leur terminaison au bord interne, sont
implantés sur deux rangs six â sept crochets onguiculés et
recourbés en hameçon. I,es premiers sont peu apparents, tandis
que le dernier est assez robuste , mais ou ne découvre
point de ces petites ventouses qui forment un amas au-dessous
des crochets de plusieurs espèces. Les bras sont blancs
et vergetés de violâtre. Le bec corné est noir, médian.
Cet onyclioteuthe est excessivement abondant entre les tropiques
dans le grand Océan équinoxial, dans ce vaste espace
de mer qui séjiare le Pérou des iles de la Société. C’est la
nourriture habituelle des pailles-en-queue ou phaêtons. Lors-
c[ue la mer était grosse, les vagues qui déferlaient à bord de
la Coquille, en jetaient de vivants sur le pont du navire. Notre
dessin a été fait sur nature.
3 i.