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se fait reconnaître à se.s inonvements réguliers de pulsation.
Cette firole avait des oscillations assez remarquables, et c’est
par de fortes contractions tju’elle cheminait dans l’eau. C’est le
i 3 janvier 1824) que nous la rencontrâmes dans les mers qui
baignent les côtes de la Nouvelle-Guinée.
9. PTÉROSOME APLATI.
Pterosoma plana, Jæ.ss.
(Pl. I II , fig. 3 et 3 bis, g. u. )
Nous avons établi le genre ptérosome 1827 (Mém. delà
Soc. d'hist. nat. de Paris, t. 3, p. 414, pl. X , i .A ) , pour recevoir
nn animal fort remarquable, très-voisin des firoles, près
desquelles nous croyons qu’il doit prendre jilace comme lien
intermédiaire aux nucléobranches et aux nudibranches : il est
même probable que son nucléus mal entrevu, existe à la jiartie
moyenne et renflée du corps, â l’endroit où un |irofond sillon
semble le séparer en deux. Ce nucléus serait fusiforme. Nous caractérisons
ce genre de la manière suivante ; corps allongé, libre,
cylindrique, renflé à son milieu à nucléus fusiforme, central." consistance
gélatineuse et trans|iarence hyaline, ayant une boucbe,
petite, sans trompe à l’extrémité antérieure et to u t-à -fa it au
bout du corps ; deux yeux sessiles, oblongs, rapprochés, à cornée
transparente, colorée; la queue cylindrique pointue, mé-
dioere, terminant le corps qui est enveloppé en entier par deux
larges nageoires latérales, horizontales, prenant naissance â la
queue, se continuant eu conservant une forme ovalaire, oblongue,
au-delà de la tête, où elles s’unissent au-devant de la
bouche, et forment alors un large disque, un peu convexe en
dessus et concave en dessous. Le bord antérieur plus éjtais et
comme tronqué, le |ioslérieur rétréci et mince ainsi que les côtés.
Le ptérosome semble être tout nageoires. 11 a sous ce point
de vue et comme mollusque la plus grande analogie avec la
forme qu’affectent les raies par rapjiort aux autres jioissons.
Le corps, qni est grêle et arrondi dans sa moitié supérieure,
offre souvent au-dessous de la tête une cellule remplie
d’air. Cette cellule parait être le réservoir supérieur d’une trachée
blanche et peu distincte, qui côtoie l’appareil digestif,
reconnaissable à la matière ronge qui le remplit; ce dernier
canal se contourne en spirale dans le plus grand élargissement
du corps q u i , de cylindrique et d’égales proportions
qu’il était, se renfle dans sa partie moyenne et s’élargit beaucoup
pour se diviser en deux corps arrondis, séparés ]>ar
un sillon profond, et qui se réunissent près de la queue; là
existe sans doute une issue pour l’appareil digestif, mais nous
n’en avons |>as vu de traces.
Une seule espèce de ce genre s’est offerte â notre examen ;
c’est le pterosoma plana que nous trouvâmes abondamment
dans les mers chaudes de l’écpiateur, eutre les Moluques et
la Nouvelle-Guinée, le 3 i août 1823. Ceniollusque a 3 pouces
et quelques lignes de longueur totale sur 18 lignes de largeur
et 3 à 4 lignes d’épaisseur. La face dorsale est légèrement convexe,
parsemée de petits tubercules saillants, beaucoup plus
proéminents et plus nombreux sur la surface inférieure, qui
est concave. Ces tubercules sont surtout groupés et ramassés
sur les parties externes du corps, dans l’endroit où il se renfle
en se bifurquant. Des éminences légèrement inégales et mamelonnées
couvrent aussi la face inférieure à son tiers supérieur,
et elles sont d’autant plus colorées en rose qu’elles sont
|ilus près de la bouche. La nature de la substance propre du
ptérosome est absolument analogue à celle des firoles. Llle
est hyaline, muqueuse et assez dense, parsemée de vaisseaux
tenus, roses, très-délicats; les yeux sont noirs et se touchent
presque, tant est court l’intervalle qui les sépare ; le conduit