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COU et de la poitrine en se bifurquant et eu s’éteiguant. Des points
brunâtres et des points azurs sont semés avec assez de régularité
sur le roux-brunâtre des côtés du corqjs. Les membres sont,
en dehors , assez uniformément roux-brunâtre.
Ce scinque vit dans file d’Oualan.
11. SCINQUE PHALÈNE.
Scincus noclua, L e s s .
(Pl. m , fig. 4, g. u.)
Ce petit scinque dessiné de grandeur naturelle a le corps
long de 18 lignes et la queue longue de 3 [louces. Sa téte est
br ève et conique, son cou assez gros et ses membres ¡sropor-
tionnés. Son occiput assez bombé est recouvert de minces plaques
lisses, et une rangée régulière de petites écailles borde les
lèvres. L’orifice de l’oreille est nu et arrondi. Toutes les écailles
du corps, de la <[ueue et des membres sont très-petites , luisantes
et symétriquement squammeuses.
La couleur générale de ce saurien est un gris doré teinté
de marron fort agréable par les trois raies fauves qui régnent
tout le long du corps en dessus, et par les points gris clair qui
forment des sortes de lignes sur les flancs et sur la queue. Des
taches gris-glacé se manifestent sur la nuque et la région auriculaire.
Un petit trait blanc en croissant surmonte l’oeil. Un
gris légèrement bleuâtre colore l’abdomen. Les membres et la
queue sont d’un gris roux à teinte glacée et agréable.
Ce scinque change facilement de couleur en nuançant eu
brun foncé sou enveloppe écailleuse. Il a les teintes douces ef
harmoniées de certains papillons de nuit nommés phalènes.
Nous le trouvâmes auprès d'une cabane, dans un champ de
carmes â sucre à Oualan.
zooi-OGIE. 4g
12 . SCINQUE A QUEUE D’AZUR.
Scincus cyanurus , L e s s .
(Pl. IV , fig. 2, g. n.)
Emo , dans la langue des habitants d’O-Taïti.
Ce joli petit scinque dont nous avons déposé un grand nombre
d’individus au Muséum d'hist. nat., ressemble beaucoup au
scincus quinquclineatus de la Pennsylvanie lorsqu’il est très-
jeune. Répandu sur la plus grande partie des îles océaniennes,
il n’est nulle part plus abondant, nulle part aussi commim ([u’â
0 -Taïti,où les naturels le nomment emo. Ses formes sont sveltes
et gracieuses ; sa tête, couverte de très-petites écailles ai>laties,
est légèrement renflée. Sa queue d’un tiers plus longue que le
corps est régulièrement cylindrique. Ses doigts libres sont armés
de très-petits ongles. Ses oreilles ne sont ouvertes extérieurement
que par un trou ii peine discernable. Toutes
ses parties sont recouvertes d’écailles d’une extrême ténuité, et
toutes imbriquées en squammes avec la plus grande régularité.
Ces écailles sont lisses, très-brillantes et très-variables par leurs
nuances. Elles semblent saupoudrées d’or.
Une raie dorée suit la ligue moyenne de la tète, du corps et
du troue et s’arrête à la queue. Cette raie est bordée de cbaque
côté par une ligne brune. Deux autres raies dorées latérales
et régulièrement espacées sont elles-mêmes côtoyées eu dehors
par une raie brnn-marron. Enfin, un léger trait noir termine
une petite raie blanchâtre qui marque les flancs. I.e museau est
jaunâtre; la gorge et le ventre sont d’un blanc lavé de bleuâtre.
La queue est eu entier d’un bleu d'azur céleste et très-pur.
Ce petit scinque a le corps long de i8 lignes et la queue de
trois pouces moins ([uelques lignes. Lorsqu’il court au soleil,
ses écailles ¡ircnneut divers reflets irisés très-brillants. C’e.st le
commensal innocent des habitations 0 -Taitiennes.
Voyage de la Coquille. — Z. Tom. H , Partie I. y