côté par im mouvement de flexion latérale des vertèbres du cou.
Deux agames vivent dans les environs rocailleux de Sydney ;
l’espèce de grande taille est beaucoup plus rare, cest le lacerta
muricata de Shaw [ Zool. générale, p. i , pl. LX'V, fig. 2 ). La
deuxième est commune à Botany-Bay, où nous tuâmes un certain
nombre, et se trouve indiquée sous le nom éiagame jacksonien
dans les galeries du Muséum, où Péron et Le Sueur la déposèrent.
La seule figure que nous en connaissions est gravée dans \atlas
du Dictionnaire des sciences naturelles. Cet agame se tient de
préférence, le matin,sur les bois qui servent de clôture aux prairies
des alentours de la baie Botanique , et se laisse saisir sans
montrer une grande activité pour fuir. Nous n’avons trouvé
qu’uu seul gecko. Les Scinques y sont nombreux en individus,
si ce n’est en espèces. Ce n’est que dans les Montagnes-Bleues
qu’on rencontre habituellement, dans un état d’engourdissement
complet, le beau scinque noir et jaune' (fig. pl. 41, Atlas
zool. de. l’Uranie). Le scinque â flancs rayés prend parfois une
teinte d’acier bruni fort remarquable, et habite en grande quantité
certains points de Botany-Bay. Quant au scinque rayé ou à
ligues dorées, véritable cosmopolite des terres du grand Océan,
ce saurien a étendu sur la Nouvelle-Galles sa nombreuse famille.
Les ophidiens ont plusieurs espèces fort remarquables et très-
dangereuses. Nous ne connaissons point celle qu’on mentionne
sous le nom de serpent fil ; mais la morsure de Xacantophis tor-
tor, qui atteint jusqu’à trois pieds et plus de longueur, est généralement
regardée comme mortelle, même pour un fort
animal. La multiplication de cette espèce, connue de tous les
Anglais de la colonie sous le nom de serpent noir ( hlack snake),
est étonnante, et son séjour de prédilection se trouve être les
‘ Nous n’avons point rencontré le the variegated L iza rd , de W h ile , le Tup inambis
variegatus de Daudin, t. I I I , p. 76.
nombreux taillis des alentours de Botany-Bay, sur un sol de sable
de bruyère. Dans nos courses, nous rencontrâmes Irequem-
ment ce reptile.
Nous tuâmes la belle et grande espèce de Python de la
Nouvelle-Hollande, à laquelle est attaché le nom du zélé et savant
voyageur Péron. Elle atteint jusqu’à six pieds, et vit dans
les mares d’eaux douces des environs de la rivière Georges, ou
les colons la nomment serjient diamant. Enfin des Conviets
apjiortèrent un jour une très-grande couleuvre des bois de
Bennilong.
Dans les marécages de Swamj), dans les Montagnes-Bleues,
ou trouve une très-petite rainette, et dans la rivière M acquarie,
une grenouille à flancs dorés, ornée des plus vives couleurs.
La relâche qui suivit celle du port Jackson fut à la baie des
îles de la Nouvelle-Zélande; e t , sur ces terres qui sont voisines
de la Nouvelle-Hollande, tout en présentant une physionomie
qui leur est propre, nous ne trouvâmes qa’uue seule espèce
de scinque, que les naturels nomment nga rara.
En remontant au Nord , nous nous rapprochâmes de l’équa-
teur, et notre séjour sur file d’Oualan nous permit de recueillir
sur cette terre solitaire et intéressante quelques-uns des animaux
qui nous occupent, notamment deux geckos et deux
scinques ( j. Lcss. ), et le scincus oualaniensis,
Less., qui se plaisent sur les larges feuilles des bananiers, et que
les insulaires , dans leur langage, nomment kéneux. Le scinque
noir-bleu jouit de la faculté de changer de couleur, et de passer
instantanément d'une teinte verte d’aigue marine â celle de l’acier
bruni. Enfin ou y retrouve encore le petit scinque à raies
dorées et à queue azurée, si abondant dans toutes les des de la
mer du Sud '.
Il existe également aux îles Sandwich, d’où il a été rapporté par MM. Quoy et