ii'est. à son extrémité oil elle s’abaisse. L’épiue dorsale est haute
au plus de 7 lignes. Elle est mince , grêle , aiguë , un peu
courbée.
La coloration de cette espèce est des plus gracieuses. Le pourtour
de la bouche est gris clair. Uu mastpie d’uii noir profond
recouvre le museau, la tête jusqu’au-delà de l’épine, les joues
jusqu’en avant de la fente branchiale, et s’avance obliquement
pour former une [jointe sur le thorax. Le corps entier est d’un
gris bleuâtre à teinte douce, sillonné par deux raies interrompues
de gris bleu plus foncé, et marqué d’une longue tache noirâtre
sur le dos, d’une arrondie près de la queue, et de deux plus
grandes et obliques sur les côtés. La dorsale et fanale sont gris
blanc. La caudale est noire avec des stries blanches sur les bords
des festons.
I,a peau de ce poisson est parfaitement lisse, et sans aucune
trace d’aiguillons sur les côtés de la queue.
I.’alutèrc à masque noir nageait en pleine mer au milieu d’arbres
déracinés , de plantes marines que transportait un courant
que nous traversâmes, en compagnie de lophies, de tortues,
de vers marins. Un beau nautile papyracé passa le long du bord
au moment où la brise fraicbe donnait â notre sillage une rapidité
c[ui ne nous permit [jas d’aller nous en emparer.
10. ALUTÈRE PAREVA.
Aluteres pareva, L e s s .
Pareva, dans la langue des insulaires d’O-Taïti.
[ ray. ép.; dorsale 4 8 , anale 5o ; pectorale i 4 ; caudale 12.
C’est dans la baie de Matavai, au milieu des coraux d’O-Taïti,
en mai i S i î , que nous observâmes Xalutère pareva. Sa forme
allongée, sa queue étroite et longue, son museau saillant, son
corps agréablement peint, en font une espèce très-facile à distinguer.
Le pareva est m in c e , o b o v a le ; sa tête est lo n g u e , bombée sur
les y eu x , puis devenant concave et s’allongeant en un museau
sa illa n t, conique. Des sortes de lèvres enveloppent la bouche
qui est pe tite , peu o u v e r te , termina le, c l garnie de dents ro bustes
et régulières. A partir du menton i[ui est con ca v e , le
corps se renfle légèrement jiisqii’â l’anus sans manifester de
saillie à la peau qui recouvre le bassin. L ’oeil est ovalaire très-
distant de la bouche. L ’ovale allongé du corps s’amincit après
les nageoires pour donner naissance â la queue f|ui a 6 [jouces
de lon gu eu r , tandis (fue le corps n’en a que i 5 à pa rtir de l’extrémité
du museau. Cette queue est étroite , presque égale ,
rectiligne ou dentelée à son sommet, et formée de 12 rayons
épais et tendineux. La plus grande hauteur de cet alutère est à
l’insertion des deux nageoires dorsale et anale, où il présente
6 p ou ce s, tandis <|u’â la naissance de la q u eu e , il a encore 2
[JOuces 1/2. La tête offre 5 pouces de hauteur vis-à-vis l 'oe i l , et
ce dei’uier organe est â 4 [Jouces 6 lignes de la bouche.
Le corps de ce poisson est lisse, saus aucune armature ou épines
, autre que celle qui surmonte le dos. Sa coloration générale
est jaune blanchâtre que relève une longue bandelette
bleu de ciel cjui côtoie tout le bord su|jéricur du corps. Des rubans
contournés aussi du même bleu se déroulent autoui' de
l’oeil et sur la face. Six rangées de taches distantes, ovales,
allongées, aussi bleues, couvrent les côtés du corps.
La queue est brunâtre. Toutes les autres nageoires sont blondes.
La dorsale et l'anale sont élevées, régulières et dentelées
sur leur bord memljraneux. T,a pectorale est plus haute que
longue, et arrondie â son bord. La fente branchiale occupe le
devant de cette nageoire et se trouve très-haute.