cent, et son test sert à faire de la chaux. Des hommes du peuple
n’ont pas d’autre métier que de plonger pour l’arracher aux
rochers, ou l’en détacher avec de très-longues perches armées
de crochets.
II.
ANNÉLIDES.
2, 5. SPIRORBE ANTARCTIQUE.
Spirorbis antárctica, L e s s . , Cent. zool., p l . L I , fig. 2 .
Le spirorbe antarctitjue est voisin comme espèce du spirorbis
nautiloides de Lamarck ou serpula spirorbis des auteurs. Mais
les six espèces caractérisées dans le Système des animaux sans
vertèbres, sont trop peu clairement i s o l é e s par des caractères
nets etprécis pour qu’on puisse sans l’aide de bonnes figures en
rapprocher notre espèce avec certitude, bien qu’elle ait de l’analogie
avec \es spirorbis carinata et lamellosa, Lamk., des mers
de la Nouvelle-Hollande.
Le spirorbe antarctique a son test long à peine de deux lignes
et demie, formant un disque aplati, mince, un peu irrégulièrement
arrondi; le tube est oblong à son ouverture qui offre
dans sa longueur deux côte s 'un peu saillantes, légèrement
coudées dans les parties où le tube entier se contourne, et un
peu strié en travers. Ce tube est donc déprimé sur les côtés
et Jilus élevé que large ; il est roulé en trois segments de manière
que le premier est supporté ¡jar le troisième, et que celui
du milieu concourt à creuser au centre une sorte d’excavation
imitant une spire. Ce test est d'une- couleur blanc
verdâtre.
Z O O L O G I E . 449
Le corps de fanimal est muni de quatre paires de branchies
jiectinées sur chaque côté, et se termine en un cylindre
charnu , très-contractile, évasé au sommet en un disque aplati,
spatuliforme, assez épais, fermant comme un ojiercule et protégeant
l’annélide lorsque le corjis et les brancbies sont retirés
dans le test. La couleur de toutes ces jiarties est un rouge de
sang.
Cette annélide est excessivement abondante sur les rivages
des îles Malouines, surtout dans la baie Française de la Soledad,
où elle couvre les moules, les patelles, les rochers et même
les feuilles des fu cu s pyriferus qui encombrent les grèves.
2,6. DENTALE DE LESSON.
Dentalium Lessonii, D e s h a y e s , Mém. soc. d’hist. nat., t. I I,
p. 357, j)l. XVI,-fig. i 3.
Cette dentale est longue de 22 lignes sur 2 de diamètre au
Jilus. Elle est voisine de la novem-costatum, et s’en distingue
par la courbure et la disjrasition de ses côtes. Elle est plus
étroite, plus longue , moins courbée et constamment d’un
blanc jaunâtre, uniforme, sans z.ones transversales. Ses côtes
au nombre de huit, neuf ou dix se touchent par la base, s’élèvent
médiocrement et s’arrondissent. Elles sont ¡dus saillantes
vers le sommet; elles diminuent insensiblement et disparaissent
vers 1 entrée du tube. Elles sont interromjjues jiar quelques
stries d’accroissement. L ’ouverture est étroite relativement
à la longueur de la coquille.
On la trouve à la Nouvelle-Guinée; les naturels s’en servent
pour fiibriquer les colliers que jiortent leurs femmes.
Voyage de la Coquille. — Z. Tom. U, Pari. I. 5?