analogie avec notre es|)èce. Celle-ci toulclois noi.is ¡tarait bien
distincte et se rapprocbe, quant à l'ensemble de ses caractères,
de Vagama vulluosa, de Harlan [Journ. ac. Ph., t. IV. p. i ,
pl. XIX).
Cet agame n’est pas rare dans l ’Ile de Bourou , l’une des Moluques.
Nous le rencontrâmes fréquemment sur les feuilles des
arbres, dans les lieux frais et humides, aux environs de Cajéli,
oii sa couleur le dérobait aux regards sur le fond vert du feuillage.
Ce saurien en effet est du vert le plus tendre sur le corps
et les membres, et n’offre du blanchâtre rosé que sur le ventre
et cn-dedans des pattes ; il peut cependant, lorsqu’il est inquiété,
changer de couleur, et le vert de son corps passe alors pour
quelques instants au vert-brun foncé. Ses mouvements sont
peu agiles; nous le prenions du moins très-aisément.
2 . GA LÉO TE DU CHiUI.
Calotes chiliensis, L ess.
(Pl. I , f i g . 2 ,g .n .)
Ce saurien du genre tropidolepis, Cuv., a la tête recouverte
de plaques comme dans le genre lézard, mais il na point de
pores apparents en dedans des cuisses. La langue est charnue,
non extensible, et seulement bilobée à son extrémité. Les écailles
du corps sont imbriquées, carénées, mais très-petites, sans
épines et sans crête dorsale, comme celles des galéotes. Celles
de l’abdomen sont arrondies, régulières, comme celles des scinques.
Ce galéote a i8 lignes, du bout du museau â l ’auus, et deux
pouces et demi de faims â l ’extrémité de la queue. Le cor¡ls est
mince '. l’ouverture du conduit auditil est quadrilatère et libre,
derrière la commissure de la bouche. La tête est conique, peu
renflée, et couverte de 26 plaques. Les dents sont très-fines, peu
ap]iareutes, régulièremeni disposées en un seul rang sur cbaque
maxillaire. Les'"écailles qui revêtent le coiqis et les membres sont
peu apparentes, imbriquées, libres et pointues a leur bord, légèrement
carénées dans leur milieu et lisses. Celles de la partie
inférieure du corps sont aplaties sous la go rge , à bord arrondi
et eu recouvrement sous l’abdomen, et également très-
¡letites. Les doigts des pieds postérieurs sont très-grêles, et les
second et troisième ¡.lus allongés ; ceux de devant sont ¡iresque
égaux. La queue est cylindrique, se terminant par une pointe
déliée. Elle est revêtue en totalité et très-régulièrement, de pe-
tltes écailles triangulaires et pointues.
La couleur générale de ce saurien est fauve, marquée de taches
noires, petites, disposées par rangées latérales. La gorge
est bleuâtre, le ventre blanc.
11 habite la presqu’île de Talcaliuano, dans la province de la
Conce¡)cion, au Chili.
3. LOPHYRE DU BRÉSII..
Lophyrus brasiliensis, L ess.
(Pl. L , fig. 3, g. n .)
Ce saurien paraît appartenir au genre gonocephalus, non-
vellement établi par M. Raup [ I s i s , iS aS ), et que M. Cuvier
admet dans la deuxième édition du Règne animal. Ces gonocé-
phales ont le crâne formé en manière de disque, au moyen d’une
arête qui remonte au-dessus de chaque oe il, mais ils ont un
fanon et une crête sur la nuque et leur tympan invisible. Or ,
l’espèce qui sert de type à notre description a bien une légère
arête sur la ligne médiane, sa tête en disque, mais les arcades
sourcilières ne sont point dentelées; elle n’a point de fanon sur
la go rge , et au lieu d’avoir les écailles des agames et des lophyres,
elle a la peau vcrruqiiense et granuleuse de certains geckos