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On voit sur le ventre du mâle une fente longitudinale
, dont la longueur est égale au sixième de la longueur
de l’animal, et dont les bords se séparent pour
laisser sortir le balénas.
L’anus est une petite ouverture ronde, située, dans
le mâle, au-delà de cette fente longitudinale.
La couleur du nordcaper est ordinairement d’un gris
plus ou moins clair; ses nuances sont assez uniformes;,
et souvent le dessous de la tête paroît un grand ovale
d’un blanc très-éclatant, au centre et à la circonférence
duquel on voit des taches grises ou noirâtres, irrégulières,
confuses et nuageuses.
Quelqu’étonnante que soit la vitesse de la baleine
franche, celle du nordcaper est encore plus grande. Sa
queue, beaucoup plus déliée, et par conséquent beaucoup
plus mobile; sa nageoire caudale, plus étendue à
proportion de son Corps; l’extrémité de sa queue, à
laquelle cette nageoire est attachée, plus étroite et
plus flexible, lui donnent une rame bien plus large, bien
plus vivement agitée, bien plus puissante; et la force
avec laquelle il tend à se mouvoir, doit en effet être
bien considérable, puisqu’il échappe à la poursuite, et,
pour ainsi dire, à l’oeil, avec la rapidité d’un trait, et que
cependant il déplace un très-grand volume d’eau. Lors
même que le nordcaper nage à la surface de l’océan ,
il ne montré au-dessus de la mer qu’une petite partie
de sa tête et de son corps. On peut remarquer aisément
sur un des dessins de M. Bachstrom, que la ligne
du niveau de l’eau est alors au-dessus de la partie la
plus Haute de l’ouverture de la gueule; que la queue,
toutes les nageoires,l’oeil, et les deux mâchoires, sont
sous l’eau ; que le cétacée ne laisse voir que la sommité
du dos et celle du crâne ; et qu il ne tient dans
l’atmosphère que ce qu’il ne pourroit enfoncer dans
l’eau sans y plonger en même temps les orifices supérieurs
de ses évents.
Cette rapidité dans la natation est d autant plus utile
au nordcaper, qu’il ne se nourrit pas uniquement,
comme la baleine franche, de mollusques, de crabes,
ou d’autres animaux privés de mouvement progressif,
ou réduits à ne changer de place qu’avec plus ou moins
de difficultés et de lenteur. Sa proie a reçu une grande
vitesse. Il préfère, en effet, les dupées, les scombres,
les gades, et particulièrement les harengs, les maquereaux
, les thons et les morues. Lorsqu’il en a atteint les
troupes ou les bancs, il frappe l’eau avec sa queue, et la
fait bouillonner si vivement, que les .poissons qu’il veut
dévorer, étourdis, saisis et comme paralysés, n’opposent
à sa voracité, ni la fuite, ni l’agilité, ni la ruse. Il en
peut avaler un si grand nombre, que Willughby compta
une trentaine de gades dans 1 intérieur d un nordcaper;
que, suivant Martens, un autre nordcaper, pris auprès
de Bitland, avoit dans son estomac plus d’une tonne de
harengs; et que, selon Horrebows, des pécheurs islan-
dois trouvèrent six cents gades morues encore pal-
pitans, et une grande quantité de clupees sardines,