est très-mince, et très-souvent les cinq dernières n’ont
pas un millimètre d’épaisseur.
Une si grande brièveté dans le cou expliqueroit seule
pourquoi le dauphin ne peut pas imprimer à sa tété des
mouvemens bien sensibles, indépendans de ceux du
corps ; et ce qui ajoute à cette immobilité relative de
la tête, c’est que la seconde vertèbre du cou est soudée
avec la première ou l’atlas.
Les vertèbres dorsales proprement dites sont au
nombre de treize, comme dans plusieurs autres mammifères,
et notamment dans le lion, le tigre, le chat,
le chien, le renard, l’ours maritime, un grand nombre
de rongeurs, le cerf, l’antilope, la chèvre, la brebis
et le boeuf.
Les autres vertèbres, qui représentent les lombaires,
les sacrées et les coccygiennes ou vertèbres de la queue,
sont ordinairement au nombre de cinquante-trois : le
professeur Bonnaterre en a compté cependant soixante-
trois dans un squelette de dauphin qui faisoit partie
de la collection d’Altfort. Aucun mammifère étranger
à la grande tribu des cétacées n’en présente un aussi
grand nombre : les quadrupèdes dans lesquels on a
reconnu le plus de ces vertèbres lombaires, sacrées et
caudales, sont le grand fourmilier, qui néanmoins n’en
a que quarante-six, et le phatagin, qui n’en a que cinquante
deux } et c’est un grand rapport que présentent
les cétacée^s avec les poissons, dont ils partagent le
séjour et la manière de se mouyoir.
Les apophyses supérieures des vertèbres dorsales sont
d’autant plus hautes, qu’elles sont plus éloignées du
cou ; et celles des vertèbres lombaires, sacrées et caudales,
sont, au contraire, d’autant plus basses, qu’on
les trouve plus près de l’extrémité de la queue, dont
les trois dernières vertèbres sont entièrement dénuées
de ces apophyses supérieures : mais les apophyses des
vertèbres qui représentent les lombaires, sont les plus
élevées, parce qu’elles servent de point d’appui à d’énormes
musclés qui s’y attachent, et qui donnent le
mouvement à la queue.
Remarquons encore que les douze vertèbres caudales
qui précèdent les trois dernières, ont non seulement
des apophyses supérieures , mais des apophyses inférieures,
auxquelles s’attachent plusieurs des muscles
qui meuvent la nageoire de la queue , et lesquelles
ajoutent par conséquent à la force et à la rapidité des
mouvemens de cette rame puissante.
Les vertèbres dorsales soutiennent les côtes, dont le
nombre est égal de chaque côté à celui de ces vertèbres,
et par conséquent de treize.
Le sternum, auquel aboutissent les côtes slerno-ver-
tèbrales, improprement appelées vraies côtes, est composé
de plusieurs pièces articulées ensemble, et se réunit
avec les extrémités des côtes par le moyen de petits os
particuliers, très-bien observés par le professeur Bonnaterre.
A une distance assez grande du sternum,et de chaque