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nombre de mammifères, ainsi que sur celle de l’homme.
Sa pointe est découpée en lanières très-étroites, très-
courtes et obtuses ’.
Les évents, dont il paroît que Rondelet connoissoit
déjà la forme, la valvule intérieure et la véritable position,
se réunissent dans une seule ouverture, située
à peu près au-dessus des je u x , et qui présente un croissant
dont les pointes sont tournées vers le museau.
L’oeil n’est guère plus élevé que la commissure des
lèvres, et n’en est séparé que par un petit intervalle ;
la forme de la pupille ressemble un peu à celle d’un
coeur ; et si l’on examine l’intérieur de l’organe de la
vue, on est frappé par l’éclat que répand le fond de
cette membrane à laquelle on a donné le nom de ruys-
chienne. Ce fond est revêtu d’une sorte de couche d’un
jaune doré, comme dans l’ours, le chat et le lion’ .
Peut-être devroit-on remarquer que cette contexture
particulière qui dore ainsi la ruyschienne, se trouve et
dans le dauphin , dont l’oeil, placé le plus souvent au-
dessous de la surface de la mer, ne reçoit la lumière
qu’au travers du voile formé par une couche d’eau
salée plus ou moins trouble et plus ou moins épaisse,
et dans les quadrupèdes, dont l’organe de la vue, extrêmement
délicat, ne s’ouvre que très-peu lorsqu’ils sont
, Voyez les excellentes Leçons d'anatomie comparée de mon célèbre
confrère Cuvier, publiées par l’habile professeur Duméril, tome II, p. 690.
? Même ouvrage , tome I I , p. 40a,
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exposés à des rajons lumineux très-nombreux ou très-
vifs '.
Le canal auditif, cartilagineux, tortueux et mince,
se termine à l’extérieur par un orifice des plus étroits.
Le rocher, suspendu par des ligamens, comme dans
les autres cétacées, au-dessous d’une voûte formée en
grande partie par une extension de l’os occipital, contient
un tjmpan dont la forme est celle d’un entonnoir
alongé; un marteau dénué de manche, mais garni
d’uneapophjse antérieure, longue et arquée; un étrier
qui, au lieu de deux branches, présente un cône solide,
comprimé et percé d’un très-petit trou ; un labyrinthe
situé au-dessus de la caisse du tjmpan; une lame contournée
en spirale pour former le limaçon, et qu’une
fente très-étroite et garnie d’une membrane sépare,
dans toute sa longueur, en deux parties dont la plus
voisine de l’axe est trois fois plus large que l’autre; un
petit canal, dont la coupe est ronde, dont les parois
sont très-minces, qui suit la courbure spirale de la
lame osseuse attachée à l’axe du limaçon, qui augmente
de diamètre à mesure que celui des lames diminue, et
auquel on trouve un canal analogue dans les rumi-
nansa; et enfin, l’origine de deux larges conduits,
nommés improprement aqueducs, et qui, de même
que des canaux semblables que l’on voit dans tous les
1 Consultez ce q.ue nous avons écrit au sujet de la vue de la baleine
franche dans l’article de ce cétacée.
a Leçons d'anatomie comparée du citoyen Cuvier, tome II, p. 476.
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