mètres d’épaisseur ; mais la chair est si compacte,
qu’elle présente au harpon une très-grande résistance,
et rend l’orthodon presque invulnérable dans la plus
grande partie de sa surface.
Ce phjsétère est ordinairement noirâtre; mais une
nuance blanchâtre règne sur une grande partie de sa
surface inférieure. Par combien de différences n est-il
pas distingué du microps? Sa couleur, ses dents, sa
bosse dorsale, la brièveté de ses pectorales, ses dimensions
et la nature de ses muscles, l’en éloignent. Il en
est séparé, et par des traits extérieurs, et par sa conformation
intérieure.
On a vu un orthodon dont la grande cavité de la tête
contenoit plus de cinquante mjriagrammes de blanc ou
à'adipocire '. On l’avoit pris dans l’Océan glacial arctique,
vers le soixante-dix-septième degré et demi de
latitude*.
f Consulte*, au sujet de Vadipocire, l’article du cachalot macrocéphale.
• Anderson; et Histoire des pêches des Hollandois dans les mers du
Hord, traduite par le citoyen Dereste, tome I , p. 173.
D E S P H Y S É T È R E S .
LE PHYSÉTÈRE MULAR
L a nageoire qui s’élève sur le dos de ce phjsétére, est
si droite, si pointue et si longue, que Sibbald et d’autres
auteurs l’ont comparée à un mât de navire, et ont dit
qu’elle paroissoit au-dessus du corps du mular, comme
un mât de misaine au-dessus d’un vaisseau. Cette comparaison
est sans doute exagérée ; mais elle prouve la
grande hauteur de cet organe, qui seule a pu en faire
naître l’idée.
Mais, indépendamment de cette nageoire si élevée,
on voit sur le dos et au-delà de cette éminence, trois
bosses dont la première a souvent un demi-mètre de
* Physeter mular.
Physeter tursio. Linné, édition de Gmelin,
Cachalot mular. Bonnaterre, -planches de VEncyclopédie méthodique.
Physeter dorsi pinnâ altissimâ, apice dentium plano. Arledi , gen. 74
$yn. 104.
Cetus trîpinnis , dentibus in planum desinentibus. Brisson, Regn. animi
p. 364, n. 7.
Baïænamacrocephala trîpinnis, quæ in mandibulâ inferiore dentes habe«
minus inflexos et in planum desinentes. Sibbald.
Id. Raj. Pise. p. 16.
Mular Nierembergii. Klein, Mise. pisc. 2, p. iS.
Anderson , Histoire d3Islande, etc. 2. p. 118.
Le mular. R. R. Castel ? nouvelle édition de Bloch*