il reste'beaucoup plus long-temps sous l’eau ; et l’on
doit croire, d’après le capitaine Colnett, que plus il
est grand, et moins, tout égal d’ailleurs, il vient fréquemment
à la surface de l’océan.
La nuque est-indiquée dans ce cétacée par une légère
dépression, qui s’étend de chaque côté jusqu’à la nageoire
pectorale. .
Vers les deux tiers de la longueur du dos, s’élève insensiblement
une sorte de callosité longitudinale, que
l ’on croiroit tronquée par-derrière, et qui présente la
figure d’un triangle rectangle très-alongé.
Le ventre est gros et arrondi. La queue, dont la longueur
est souvent inférieure à celle de la tête, est
conique, d’un très-petit diamètre vers la caudale, et
par conséquent très-mobile.
Une gaine enveloppe la verge du mâle. Et c’est dans
une cavité longitudinale de près d’un demi-mètre de
longueur, que chacune des deux mamelles de la femelle
est cachée, et placée comme dans une sorte d’abri. La
mamelle et le mamelon n’ont ensemble qu’une longueur
d’un sixième de mètre ou à peu près; mais ils
s’alongent, et la mamelle devient pendante, lorsque la
mère allaite son petit.
La graisse ou le lard que l’on trouve au-dessous de
la peau, a près de deux décimètres d’épaisseur. La chair
est d’un rouge pâle.
On a écrit que le diamètre de l’aorte du macrocé-
phale. étoit souvent d’un tiers de mètre, et qu’à chaque
sjstole il sort du coeur de ce cétacée , près de cinquante
litres de sang.
Les sept vertèbres du cou, ou du moins les six dernières,
sont soudées ensemble; elles sont réunies par
une sorte d’ankilose, qui cependant n’empêche pas de
les distinguer toutes, et de voir que les cinq intermédiaires
sont très-minces*. Cette particularité contribue
à montrer pourquoi le cachalot ne remue pas
la tête sans mouvoir le corps.
On ignore encore le nombre des vertèbres dorsales
et caudales du macrocéphale; mais on conserve, dans
les galeries d’anatomie comparée du Muséum d’histoire
naturelle, trente-trois de ces vertèbres, dont la
hauteur est de dix-huit centimètres, et la largeur de
vingt-un.
Anderson ajant examiné le bout de la queue du
cachalot macrocéphale de vingt-trois mètres de longueur,
pris dans l’Elbe, et dont nous avons déjà parlé,
trouva que les vertèbres qui la soutenoient, réunies
les unes aux autres par des cartilages souples, dévoient
avoir été très-mobiles.
On peut voir aussi dans les galeries du Muséum
deux vraies côtes du cachalot que nous tâchons de bien
connoître. Elles sont comprimées, courbéés dans un
tiers de leur longueur, terminées par deux extrémités
* Leçons d'anatomie comparée de G. Cuvier, rédigées par C. Uuniërilj,
etc. tom e I , p . i 5^ e t i 63.