un ressort puissant, est hors de la ligne horizontale;
elle est pliée sur l’extrémité delà queue, à laquelle elle
est attachée; elle forme avec cette queue un angle plus
ou moins ouvert et tourné alternativement vers le fond
de 1 océan et vers l’atmosphère : elle présente donc aux
couches d’eau supérieures et aux couches inférieures une
surface inclinée; elle reçoit, pour ainsi dire, leur réaction
sur un plan incliné.
Quelles sont les deux directions dans lesquelles elle
est repoussée?
Lorsque, après avoir été relevée, et descendant vers
la ligne horizontale, elle frappe la couche d eau inférieure,
il est clair qu’elle est repoussée dans une ligne
dirigée de bas en haut, mais inclinée en avant. 'Lorsqu’au
contraire, après avoir été rabaissée, elle se
relève vers la ligne horizontale pour agir contre la
couche d’eau supérieure, la réaction quelle reçoit est
dans le sens d’une ligne dirigée de haut en bas, et
néanmoins inclinée en avant. L’impulsion supérieure
et l'impulsion inférieure se succédant avec tant de
rapidité,que leurs effets doivent être considérés comme
simultanées, la caudale est donc poussée en même
temps dans deux directions qui tendent l’une vers le
haut, et l’autre vers le bas. Mais ees deux directions sont
obliques; mais elles partent en quelque sorte du même
point; mais elles forment un angle; mais elles peuvent
être regardées comme les deux côtés contigus d’un
parallélogramme. La caudale , et par conséquent la
baleine, dont tout le corps partage le mouvement de
cette nageoire, doivent donc suivre la diagonale de ce
parallélogramme , et par conséquent se mouvoir en
avant. La baleine parcourt une ligne horizontale , si la
répulsion supérieure et la répulsion inférieure sont
égales: elle s’avance en s’élevant, si la réaction qui vient
d’en-bas l’emporte sur l’autre; elle s’avance en s’abaissant
, si la répulsion produite par les couches supérieures
est la plus forte; et la diagonale quelle décrit
est d’autant plus longue dans un temps donné, ou,
ce qui est la même chose, sa vitesse est d’autant plus
grande, que les couches d’eau ont été frappées avec
plus de vigueur, que les deux réactions sont plus puissantes,
et que l’angle formé par les directions de ces
deux forces est plus aigu.^
Ce que nous venons de*dire explique pourquoi, dans
les momens où la baleine veut monter verticalement,
elle est obligée, après avoir relevé sa caudale, et à
l’instant où elle veut frapper l’eau, non seulement de
ramener cette nageoire jusqu’à la ligne horizontale,
comme lorsqu’elle ne veut que s’avancer horizontalement,
mais même de la lui faire dépasser vers le bas.
En effet, sans cette précaution, la caudale, en se mouvant
sur son articulation, en tournant sur l’extrémité
de la queue comme sur une charnière, et en ne retombant
cependant que jusqu’à la ligne horizontale, seroit
repoussée de bas en haut sans doute, mais dans uue
ligne inclinée en avant, parce qu’elle auroit .agi elle