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 huileuse.  Presque  tous les os de  la baleine franche  réunissent  
 en  effet à une compacité et  à  un tissu  particuliers  
 , une  sorte  d’apparence  onctueuse  qu’ils  doivent à  
 l’huile dont ils sont pénétrés pendant qu’ils sont encore  
 frais. 
 Dans une baleine échouée en  1763 sur un des rivages  
 d’Islande,  on compta  en  tout soixante-trois  vertèbres,  
 suivant MM. Olafsen  et Povelsen. 
 II paroît  que  la baleine dont  nous  écrivons l’histoire  
 a quinze côtes de chaque côté de l’épine du  dos,  et  que  
 chacune de ses côtes a  très-souvent plus de sept mètres  
 de  longueur, sur un demi-mètre dé circonférence. 
 Le  sternum,  avec  lequel  les  premières  de  ces  côtes  
 s’articulent, est  large, mais peu épais, sur-tout dans  sa  
 partie antérieure. 
 Les clavicules que l’on trouve dans ceux des mammifères  
 qui  font un  très-grand usage de  leurs bras,  soit  
 pour  grimper  sur  les  arbres,  soit  pour  attaquer  et  se  
 défendre,  soit  pour saisir  et porter à leur bouche l’aliment  
 qu’ils  préfèrent,  n’ont  point  d’analogues  dans  la  
 baleine  franche. 
 On  peut  voir  dans  l’une  des  galeries  du  Muséum  
 national d’histoire  naturelle, une omoplate qui  appar-  
 tenoit  à  une  baleine,  et  dont  la  longueur  est  de  trois  
 mètres. 
 L’os  du  bras proprement dit,  ou  l'humérus,  est  très-  
 court,  arrondi vers  le  haut,  et comme marqué par une  
 petite  tubérosité. 
 •Le cubitus et le radius, ou les deux os de l’avant-bras,  
 sont  très-comprimés  ou  aplatis  latéralement. 
 Ou  ne compte que cinq  os dans  le  carpe  ou  dans  la  
 main proprement dite.  Ils  forment deux rangées, l’une  
 de  trois,  l’autre  de  deux  pièces;  ils sont  très-aplatis,  
 réunis  de  manière  à  présenter  l’image d’une  sorte  de  
 pavé,  et  presque  tous  hexagones. 
 Les os  du métacarpe, sont aussi  très-aplatis ,  et  souï  
 dés  les uns aux autres. 
 Le  nombre  des phalanges  n’est pas  le même dans les  
 cinq doigts. 
 Tous  ces  os  du  bras,  de  l’avant-bras, du  carpe,  du  
 métacarpe et  des  doigts, non seulement  sont  articulés  
 de  manière  qu’ils  ne  peuvent  se moüvoir  les  uns  sur  
 les autres,  comme les os  des  extrémités  antérieures  de  
 l’homme et de plusieurs mammifères, mais encore sont  
 réunis  par  des  cartilages  très-longs,  qui  recouvrent  
 quelquefois la moitié des os qu’ils joignent ïun à l’autre,  
 et ne laissent qu’un peu de souplesse  à l’ensemble qu’ils  
 contribuent à  former.  Il  n’y a d’ailleurs  aucun  muscle  
 propre à tourner l’avant-bras de telle sorte que la paume  
 de  la  main  devienne  alternativement  supérieure  ou  
 inférieure à  la  face  qui  lui est opposée;  ou,  ce  qui  est  
 la même chose ,  il n’y,a  ni  supinateur, ni pronateur. Des  
 rudimens aponévrotiques de  muscles  sont  étendus  sur  
 toute  la  surface  des  os,  et  en  consolident les  articulations. 
 Tout concourt donc pour que  l’extrémité  antérieure 
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