hauteur,la seconde pris de deux décimètres, et la troisième
un décimètre.
Ces traits seuls feroient distinguer facilement le
mular du microps et de l’orthodon ; mais d’ailleurs les
dents du mular ont une forme différente de celles de
l’orthodon et de celles du microps.
Elles ne sont pas très-courbées, comme les dents du
microps, ni droites, comme celles de l’orthodon ; et
leur sommet, au lieu d’être aigu, est très-émoussé ou
presque plat.
De plus, les dents du mular sont inégales : les plus
grandes sont placées vers le bout du museau ; elles
peuvent avoir vingt-un centimètres de longueur, sur
vingt-quatre de circonférence, à l’endroit où elles ont
le plus de grosseur : les moins grandes ne sont longues
alors que de seize centimètres. Toutes ces dents ne renferment
pas une cavité.
On découvre une dent très-aplatie dans plusieurs des
intervalles qui séparent l’un de l’autre les alvéoles de
la mâchoire supérieure.
Les deux évents aboutissent à un seul orifice,
Les mulars vont par troupes très-nombreuses. Le
plus grand et le plus fort de ces phjsétères réunis leur
donne, pour ainsi dire, l’exemple de l’audace ou de la
prudence , de l’attaque ou de la retraite. Il paroît,
d’après les relations des marins, comme le conducteur
de la légion, et, suivant un navigateur cité par Anderson
5 il lui dorme, par un cri terrible, et dont la surface
D E S P H Y S É T È R E S. 2 4 1
de la mer propage au loin le frémissement, le-signal
de la victoire ou d’une fuite précipitée.
On a vu des mulars si énormes, que leur longueur
étoit de plus de trente-trois mètres. On ne leur donne
cependant la chasse que très-rarement, parce que leur
caractère farouche et sauvage rend leur rencontre peu
fréquente, et leur approche pénible ou dangereuse.
D’ailleurs, on ne peut faire pénétrer aisément le harpon
dans leur corps, qu’en le lançant dans un petit espace
que l’on Voit au-dessus du bras ; et leur graisse fournit
très-peu d’huile.
On a reconnu néanmoins que la cavité située dans
la partie antérieure de leur tête contenoit beaucoup
d’adipocirç; que cette cavité étoit divisée en vingt-huit
cellules remplies de cette substance blanche; que presque
toute la graisse du phjsétère étoit mêlée avec cet
adipocire ; et qu’on découvrait plusieurs dépôts particuliers
de ce blanc dans différentes parties du corps de
ce cétacée.
Nous pouvons donc assurer maintenant que cet adipocire
se trouve en très-grande quantité, distingué par
les mêmes qualités et disséminé de la même manière,
dans toutes les espèces connues du genre des cachalots,
de celui des phjsales et de celui des phjsétères *.
On a écrit que lorsque le mular vouloit plonger dans
la mer, il commençoit par se coucher sur le côté droit;
* Voyez l ’article du cachalot macrocéphale•
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