dernières ressemblent sans doute à ces dents très-
courtes , à surface plane, et presque entièrement cachées
dans la gencive, qui appartiennent à la mâchoire
d’en-haut du cachalot macrocéphale.
La langue est mobile, au moins latéralement , mais
étroite et très-courte.
L’oesophage, au lieu d’être resserré comme celui de
la baleine franche, est assez large pour que, suivant
quelques auteurs, un boeuf entier puisse y passer.
L’estomac avoit plus de vingt-trois décimètres de long
dans un individu dont une description très-étendue fut
communiquée dans le temps à Anderson ; et cet estomac
renfermoit des arêtes, des os et des animaux à demi
dévorés.
On voit l’orifice des évents situé à une assez grande
distance de l’extrémité supérieure du museau , pour
répondre au milieu de la longueur de la mâchoire
d’en-bas.
L’oeil est placé un peu plus loin encore du bout du
museau, que l’ouverture des évents ; mais il n’en est
pas aussi éloigné que l’angle formé par la réunion des
deux lèvres. Au reste, il est très-près de la lèvre supérieure,
et n’a qu’un très-petit diamètre.
Un marin hollandois et habile, cité par Anderson,
disséqua avec soin la tête d’un phjsale cylindrique
pris aux environs du cap Nord. Ajant commencé son
examen parla partie supérieure, il trouva au-dessous
de la peau une couche de graisse d’un sixième de
2 2 3o
mètre d’épaisseur. Cette couche graisseuse recouvroit
un cartilage que l’on auroit pris pour un tissu de tendons
fortement attachés les uns aux autres. Au-dessous
de cette calotte vaste et cartilagineuse, étoit une grande
cavité pleine d’adipocire *. Une membrane cartilagineuse
, comme la calotte , divisoit cette cavité en
deux portions situées l’une au-dessus de l’autre. La
portion supérieure , nommée par le marin hollandois
klatpmulz , étoit séparée en plusieurs compartimens
par des cloisons verticales, visqueuses, et un peu
transparentes. Elle fournit trois cent cinquante kilogrammes
d’une substance huileuse-,- fluide, très-fine,
très-claire et très-blanche; Cette substance, à laquelle
nous donnons, avec notre collègue Fourcroy, le nom
A'adipocire, se coaguloit et formoit de petites masses
rondes, dès qu’on la versoit dans de l’eau froide.
La portion inférieure de la grande cavité avoit deux
mètres et demi de profondeur. Les compartimens dans
lesquels elle étoit divisée, lui donnoient l’apparence
d’une immense ruche garnie de ses rayons et ouverte.
Ils étoient formés par des cloisons plus épaisses que
celles des compartimens supérieurs ; et la substance de
ces cloisons parut à l’observateur hollandois, analogue
à celle qui compose la coque des oeufs d’oiseau.
Les compartimens de la portion inférieure eonte-
noient un adipoeire d’une qualité inférieure à celui de
* On peut voir, dans l’article du cachalot macrocéphale, ce que cou*
avons dit de l’adipocire.