Cependant, en réfléchissant sur les qualités essentielles
du son, sur les différentes causes qui peuvent le produire,
sur les divers instrumens sonores que l’on a
imaginés ou que la Nature a formés, on verra, je crois»
ainsi que je chercherai à le montrer dans un ouvrage
différent de celui-ci, que l’appareil le plus simple et
en apparence le moins sonore peut faire naître de véritables
sons, très-faciles à distinguer du bruissement, du
frémissement, ou du bruit proprement dit, et entièrement
semblables à ceux que l’homme profère. D’ailleurs,
que l’on rappelle ce que nous avons dit dans les articles
de la baleine franche , de la jubarte, du cachalot macro-
céphale, et qu’on le rapproche de ce qu’Aristote et plusieurs
autres auteurs ont écrit d’une espèce de gémissement
que le marsouin fait entendre.
L’orifice des évents est placé au-dessus de l’espace qui
sépare l’oeil de l’ouverture de la bouche. Il représente
un croissant; et sa concavité est tournée vers le museau.
Les jeux sont petits, et situés à la même hauteur que
les lèvres. Une humeur muqueuse enduit la surface
intérieure des paupières, qui sont très^peu mobiles.
L’iris est jaunâtre, et la prunelle paroît souvent triangulaire.
Au-delà de l’oeil, très-près de cet organe et à la même
hauteur, est l’orifice presque imperceptible du canal
auditif.
La nageoire pectorale répond au milieu de l’espace
qui sépare l’oeil de la dorsale : mais ce bras est situé
très-bas ; ce qui rabaisse le centre d’action et le centre
de gravité du marsouin, et donne à ce cétacée la faculté
de se maintenir, en nageant, dans la position la plus
convenable.
Un peu au-delà de la fossette ombilicale, on découvre
une fente longitudinale, par laquelle sort la verge du
mâle, qui, cjlindrique près de sa racine, se coude
ensuite, devient conique, et se termine en pointe. Les
testicules sont cachés ; le canal déférent est replié avant
d’entrer dans l’urètre. Le marsouin n’a pas de vésicule
séminale, mais une prostate d’un très-grand volume. Les
muscles des corps caverneux s’attachent aux petits os du
bassin. Le vagin de la femelle est ridé transversalement.
L’anus est presque aussi éloigné des parties sexuelles
que de la caudale, dont les deux lobes sont échancrés,
et du milieu de laquelle part une petite saillie longitudinale,
qui s’étend le long du dos, jusqu’auprès de la
dorsale.
Un bleu très-foncé ou un noir luisant règne sur la
partie supérieure du marsouin, et une teinte blanchâtre
sur sa partie inférieure.
. Un épiderme très-doux au toucher, mais qui se détache
facilement, et une peau très-lisse, recouvrent une
couche assez épaisse d’une graisse très-blanche.
Le premier estomac, auquel conduit l’oesophage
qui a des plis longitudinaux très-profonds, est ovale,
très-grand, très-ridé en-dedans, et revêtu à l’intérieur
d’une membrane veloutée très-épaisse. Le pjlore