Nous aurons sous les jeux le plus grand des animaux.
La masse et la vitesse concourent à sa force : l’Océan
"Vallena, les Espagnols.
Tkakæ,/?ar les Hottentots.
Serbia, par les Japonois,
Balæna mysticetus. Linné 3 édition de Gmelin,
Baleine franche. Bonjiaterre3 planches de VEncyclopédie méthodique.
Id. R. R. Castel3 édition de Bloch,
Fauna Suède. 49.
Balæna naribus flexuosis, etc. Arledi, gen. 76, spec. ic 6 , syn. 106.1
Balæna major, laminas corneas in superiore maxilla habens, fistulâ do-
nata, bipinnis. Sibbald.
Id. re/balæna vulgaris edentula, dorso non pinnato. Raj. p. 6 et 16.
Baleine vulgaire. Rondelet , Histoire des poissons, première partie,
liv. 16, cbap. 7 (édition de Lyon, i 558).
Balæna vulgô dicta, sive mysticetus Aristotelis, musculus Plinii. Gesner,
P- I r4- _ ,
Balæna vulgi. Aldrovand. Cet. cap. 3, p. 688, t. 782.
Id. Jonston. p. 216.
Balæna vulgaris. Charleton , p. 167.
Balæna. Schoneveld , p. 24.
Balæna Rond. Willughby, p. 35.
Balæna Spitxbergensis. Martens , Spitzb. p. 98, tab. Q, fig. a. b.
Balæna vulgô dicta, et musculus mysticetos, etc. Gesner, Aquat.
p. i 32 ; et [germ.) fol. 99 b.
Balæna Groenlandica. Mus. Ad. Frider. 1 , p. 5r.
Balæna dorso impinni, fistulâ in medio capite, etc. Gronor. Zooph.
i 3g.
Balæna (vulgaris, Groenlandica) bipinnis, etc. Frisson., Regn. anim.
p. 347,-n. i.
Balæna vera Zorgdragen. Kle in , Miss. pise. II, p. 11.
Balæna vulgi. Mus. Wormi. p. 281.
Hvalfisk. Egede, Groenl. p. 48.
Der .rechte Groenlandische walfiscli. Anderson, Isl. p. 212.
Baleine franche» T^almont-Romare , Dictionnaire d histoire naturelle.
lui a été donné pour empire; et en le créant, la Nature
paroît avoir épuisé sa puissance merveilleuse.
Nous devons, en effet, rejeter parmi les fables l’existence
de ce monstre hjperboréen, de ce redoutable
habitant des mers, que des pêcheurs eflrajés ont nommé
kraken, et qui, long de plusieurs milliers de mètres,
étendu comme un banc de sable, semblable à un amas
de roches, colorant l’eau salée, attirant sa proie par
le liquide abondant que répandoient ses pores, s’agitant
en poljpe gigantesque, et relevant des bras nombreux
comme autant de mâts démesurés, agissoit de même
qu’un volcan soumarin, et entr’ouvroit, disoit-on, son
large dos, pour engloutir, ainsi que dans un abîme,
des légions de poissons et de mollusques.
Mais à la place de cette chimère, la baleine franche
montre sur la surface des mers son énorme volume.
Lorsque le temps ne manque pas à son développement,
ses dimensions étonnent. On ne peut guère douter qu’on
ne l’ait vue, à certaines époques et dans certaines mers,
longue de près de cent fnètres; et dès-lors, pour avoir
une idée distincte de sa grandeur, nous ne devons plus
la comparer avec les plus colossaux des animaux terrestres.
L’hippopotame, le rhinocéros, l’éléphant, ne
peuvent pas nous servir de terme de comparaison. Nous
11e trouvons pas non plus cette mesure dans ces arbres
antiques dont nous admirons les cimes élevées : cette
échelle est encore trop courte. Il faut que nous ajons
recours à ces flèches élancées dans les airs, au-dessus