de cet estomac -est garni de rides très-saillantes et
fortes, qui ne peuvent laisserpasser que des corps très-
peu volumineux, 'interdisent aux alimens tout retour
vers 1 oesophage, et par conséquent empêchent toute
véritable rumination.
Un petit sac., ou, si on le veut, un second estomac
conduit dans un troisième-, qui est rond, et presque
aussi grand que le premier. Les parois 'de ce troisième
estomac sont très-épaisses, composées d’une'S o r te de
pulpe assez homogène , et d’une membrane veloutée
lisse et fine; et les rides longitudinales qu’elles présentent,
se ramifient, pour ainsi dire, en rides obliques.
Un nouveau sac 'très-petit conduit à un quatrième
estomac membraneux, criblé de pores, conformé comme
un tuyau, et contourné en deux sens opposés. Le cinquième,
ridëet arrondi »aboutit à un canal intestinal,
qui, plissé longitudinalement et très-profondément,
n’offre pas de cæcum , va, en diminuant de diamètre,
jusqu’à l’anus, est très-mince auprès de cet orifice, et
peut avoir, suivant Major, une longueur égale à douze
fois la longueur du cétacée |
Les reins ne iprésentent pas de bassinet, et sont (partagés
en plusieurs lobes.
Le foie n’en a que deux; ces deux lobes sont très-peu
divisés : il n’j a pas de vésicule du fiel.
* On doit consulter le savant et intéressant article publié par mon
confrère Cuvier, sur le mârsouin, dans la Ménagerie du Muséum d’his-
toire naturelle.
Le canal hépatique aboutit au dernier estomac; et
c’est dans cette même cavité que se rend le canal pancréatique.
On compte jusqu a sept rates inégales en volume,
dont la plus grande a la grosseur d’une châtaigne, et
la plus petite, celle d’un pois.
Le Cerveau est très-grand à -proportion du volume
total de l’animal;et si l’on excepte les singes et quelques
autres quadrumanes,, il ressemble à celui de
1 homme, plus que le cerveau d’aucun quadrupède,
notamment par sa largeur, sa convexité, leuombre de
ses circonvolutions, leur profondeur, et sa saillie au-
dessus du cervelet.
Les vertèbres du cou sont au nombre de sept ,-et les
dorsales de treize. Mais le nonibre des vertèbres lombaires,,
sacrées et coccygiennes, paroît varier : ordinairement
cependant il est de quarante-cinq ou quarante-
six; ces trois sortes de vertèbres occupent alors trente-
sept cinquantièmes de la longueur totale de la colonne
vertébrale ; et les vertèbres du cou n’en occupent pas
deux. *
Au reste, les apophjses transversales des vertèbres
lombaires sont très-grandes ; ce qui sert à expliquer la
force que le marsouin a dans sa queue.
Ge cétacée a de chaque côté treize côtes, dont six
seulement aboutissent au sternum , qui est un peu recourbé
et comme divisé en deux branches.
Mais considérons de nouveau l’ensemble du marsouin.