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Celte caisse est formée par une lame osseuse, que
l’on croirait roulée sur elle-même, et dont le coté interne
est beaucoup plus épais que le côté extérieur.
L’ouverture extérieure de cette caisse, sur laquelle
est tendue la membrane du tympan, n’est pas limitée
par un cadre osseux et régulier comme dans plusieurs
mammifères, mais renduè très-irrégulière par trois
apophyses placées sur sa circonférence.
Cette même caisse du tympan adhère aux autres portions
du rocher par son extrémité postérieure, et par
une apophyse de la partie antérieure de son bord le plus
mince.
De l’extrémité antérieure de la caisse part la trompe,
analogue à la trompe cf Eustache de l’homme. Ce tube
est membraneux, perce l’os maxillaire supérieur, et
aboutit à la partie supérieure de l’évent par un orifice
qu’une valvule rend impénétrable à l’eau lancée par ce
même évent, même avec toute la vitesse que l’animal
peut imprimer à ce fluide.
Mais après avoir jeté un coup-d’oeil sur le corps de la
baleine franche, après avoir considéré sa tête et les
principaux organes que contient cette tête si extraordinaire
et si vaste, que devons nous d’abord examiner?
La queue de ce cétacée.
Cette partie de la baleine a la figure d’un cône, dont
la base s’applique au corps proprement dit. Les muscles
qui la composent sont très-vigoureux. Une saillie longitudinale
s’étend dans sa partie supérieure, depuis le
milieu de sa longueur jusqu’à son-extrémité. Elle est
téfminéë'par une grande nageoire, dont la position est
remarquable. Cette nageoire est horizontale, au lieu
d’être verticale comme la nageoire de là queue des poissons;
et'cette-situation, qui est aussi celle de la caudale
de tous les autres cètacées, suffirait seule pour faire dis^
tinguer toutes les espèces de celte famille d’avec tous
les autres animaux vertébrés et à sang rouge.
Cette nageoire horizontale est composée de deux
lobes ovales, dont la réunion produit un croissant échan-
cré dans trois endroits de son intérieur, et dont chacun
peut offrir un mouvement très-rapide, un jeu très-
varié, et une action indépendante.
Dans une baleine franche, qui n’avoit que vingt-
quatre mètres de longueur, et qui échoua en 1726 au
cap de Hourdel, il y a voit un espace de quatre mètres
entre les deux pointes du croissant formé par les deux
lobes de la caudale, et par conséquent une distance
égale au sixième de la longueur totale. Dans une baleine
plus petite encore, et qui n’étoit longue que de seize
mètres, cette distance entre lés deux pointes du croissant
surpassoit le tiers de la plus grande longueur de
l’animal.
Ce grand instrument de natation est le plus puissant
de ceux que la baleine a reçus; mais il n’est pas le seul.
Ses deux bras peuvent être comparés aux deux nageoires
pectorales des poissons : au lieu d’être composés, ainsi
que ces nageoires, de rayons soutenus et liés par une