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distincte de celle qui contient le cerveau, et qui est très-
petite. Le capitaine Colnett nous dit, dans la relation
de son vojage, que dans un macrocéphale pris auprès
de la côte occidentale du Mexique en août 1793, cette
cavité occupoit près du quart de la totalité de la tête.
Elle étoit inclinée en avant, s’avançoit d’un côté jusqu’au
bout du museau, et, de l’autre, setendoit jusqu’au
delà des jeux. On peut voir la position, la forme
et la grandeur de cette cavité, dans la tête du macro-
céphale, qui a près de six mètres de-long, que l’on
conserve dans le Muséum d’bistoire naturelle, que nous
avons fait -graver, et dont l’os frontal a été scié de
manière à laisser appèrcevoir cet énorme vide.
Cette cavité est recouverte par plusieurs tégumens,
par la peau du cétacée, par une couche de graisse ou
de lard d’un décimètre au moins d’épaisseur, et par
une membrane dont le capitaine Colnett dit qu'e--la
couleur est noire *, et dans laquelle on voit de très-
gros nerfs.
La calotte solide que l’on découvre quand on a enlevé
ces tégumens, est plus ou moins dure,-suivant
l’âge du cétacée3 mais il paroît que, tout égal d’ailleurs,
elle est toujours plus dure dans le macrocéphale que
dans d’autres espèces de cachalots qui produisent du
blanc, et dont nous parlerons bientôt.
La cavité est divisée en deux grandes portions par
* Voyage to the south Atlantic etc.
une membrane parsemée de nerfs et étendue horizontalement.
Ces deux portions sont traversées obliquement
par les évents : elles sont d’ailleurs inégales. La
supérieure est la moins grande : ^inférieure , qui est
située au-dessus du palais , a quelquefois plus de deux
mètres et demi de hauteur. Il n’est donc pas surprenant
qu’on retire souvent de ces deux cavités, lesqufelles ont
été comparées à des cavernes, plus de dix-huit ou même
vingt tonneaux de blanc liquide. Mais cette substance
fluide n’est pas contenue uniquement dans ces deux
grands espaces. Chacune de ces vastes cavernes est séparée
en plusieurs compartimens, formés par des membranes
verticales, dont on a considéré la nature comme
.semblable à celle de la pellicule intérieure d’un oeuf
d’oiseau, et c’est dans ces compartimens qu’on trouve
le blanc. Cette matière est liquide pendant la vie de
l’animal ; elle est encore fluide lorsqu’on l’extrait peu
de temps après la mort du cétacée. A mesure néanmoins
qu’elle se refroidit, elle se coagule : si elle est mêlée
avec une certaine quantité d’huile, il faut un refroidissement
plus considérable pour la fixer ; et lorsqu’elle
a perdu sa fluidité, elle ressemble, suivant M. Hunter,
à la pulpe intérieure du melon d’eau. Elle est très-
blanche : on a cependant écrit que ses nuances étoient
quelquefois altérées par le climat, vraisemblablement
par la nourriture et l’état de l’individu. Devenue concrète,
elle est cristalline et brillante. C’est une matière
huileuse, que l’on trouve autour du cerveau, mais qui
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