rallèle à la diagonale qui seroit menée de p en q.
J’ai retrouvé jusque dans des masses informes
de zinc sulfuré, l’indice* du déplacement d’un des
quatre rhomboïdes qui composent le dodécaèdre.
J’avois remarqué que les lames dont ces masses
étoient l’assemblage, s’entrecroisoient à plusieurs
endroits où la structure étoit comme interrompue.
A force de tâtonnemens, je suis parvenu à extraire
un dodécaèdre semblable à celui de la fig.
198, abstraction faite des triangles isocèles; en
sorte que les lames qui appartenoient à l’un des
rhomboïdes composans, étoient situées comme à *
contre-sens, par rapport à la position qu’elles ont
dans le dodécaèdre ordinaire.
Le déplacement dont il s’agit n’avoit pas échap- •
pé à Romé de Lisle. Ce célèbre naturaliste consi-
déroit le tétraèdre régulier comme étant la forme
primitive de la blende. Qr, dans les notes qu’il a
ajoutées à ses planches de figures, il donne le
polyèdre de notre fig, 197 , comme purement hypothétique
(1), et admet comme existant celui de
la fig. 198, en remarquant que dans le tétraèdre
dont il dérive , le triangle de la base alterne avec
ceux des côtés (2).
7. Zinc sulfure partiel. ^ A ® 6 ,A B C \
P \ y y 1 /
(1) Ier. tableau cristallogr., N°. 28 Çe).
(2) Ibid. , N ° . 29.
1EIEI,0E,I-°E' ' ¡ ¡§ | S ,
1 v° (,fig . 199 )• L a variété précédente
S • . à
augmentée de quatre triangles équilatéraux g, g1 j
à la place des angles solides composés de trois
plans, qui étoient restés intacts sur la même variété.
Il en résulte, que les deux décroissemens
d’où dépend cette variété, n’agissent que partiellement
, l’un sur douze des arêtes du solide primitif,
l’autre sur quatre de ses angles solides
trièdres. De Lisle, t. I I I , p. 70 ; var. 9 et 10.
Il est possible que les triangles équilatéraux g, g'
prennent assez d’étendue pour se trouver en contact
avec les triangles iqn, ih 'n {fig. 198) ; et
dans ce cas, qui est celui de la variété 10 de Romé
de Lisle, la surface dit solide est composée de 28
triangles, 4 équilatéraux, 12 isocèles très-alongés,
et 12 autres isocèles plus courts.
Le même savant dit ( 1 ) qu’il avoit d’abord
regardé cette variété et la précédente, comme une
modification du dodécaèdre à plans rhombes, mais
que la position renversée des quatre petits triangles
équilatéraux , Vavoit fait revenir de cette
erreur. J’ai cru devoir rapporter cet aveu, parce
qu’il est d’autant plus fait pour entraîner l’opinioù
du lecteur, qu’un savant profond ne paroît jamais
plus croyable que sur les choses où il dit :
je m’étois trompé.
(x) T . I I I, p. 71 , note, 16.